*- ■1 ‘ quatre noirs , vint me faire souvenir qu’il
existait des femmes, et que je rentrais dans
piaire. des lieux depuis quelque tems habites ; je
me hâtai d’ajouter â mon esquisse la dame
voyageuse et la demoiselle qui étaient dans la
même voiture ; leur suite consistait en un
beau monsieur à cheval, avec un grand bouquet
à son chapeau rond, et en quelques esclaves
qui portaient des paquets. Ayant perdu
le dessin que j ’avais fait sur les lieux, M. Patu
de Rosemond auquel je dois tant d’autres jolies
vues , me. permit de copier, dans ses dessins 9
le même passage de la rivière des Remparts ,
qu’il avait pris plusieurs années auparavant,
et dans laquelle figuraient les mêmes personnes
que j’y avais rencontrées (î).
Lorsqu’on traverse la rivière , on voit par
la nature de ses parois, que le terrain dans
lequel elle s’est ouvert un passage , est un
attérissement formé à l’instar de celui du torrent
de l’Est à son embouchure. Mais, depuis
fa formation de cet attérissement, il y a eu
en ce lieu des révolutions volcaniques ; ear ,
•ün peu à la gauche du lieu où nous traversâmes
(i) PL XXXIX. Tue du Passage de la Rivièré des
Remparts.
le torrent qui forme un coude , on distingue — ■«
une coulée de laves compactes que nous avons Aï*
r . Brûlait
sentir dans notre vu e , et qui est posée maire$
par-dessus la couche de galets dont le sol est
formé. Quelques pigeons sauvages voltigeaient
çà et là et nichaient dans les parois de la rivière.
De la cime du piton de la rivière des Remparts
ou il y a une petite cabane déserte
qu’habitait jadis le gardien d’un pavillon de
signaux, on jouit d’une vue des plus imposantes.
En tournant le dos à la mer, nous
avions à droite le pays que nous venions de
parcourir, et à gauche une partie du quartier
de Saint-Pierre qui commence dès le torrent
que nous avions à nos pieds. Le terrain s’élève
devant nous avec une certaine rapidité; des
brisures se distinguent sur ses pentes inhabitées.
Les encaissemens de Langevin et de
la rivière du Rempart sont sur-tout remarquables
par leur évasement et par leurs sinuosités
anguleuses. Ces encaissemens formés dans
une direction à-peu-près parallèle, arrivent
bientôt à des crêtes escarpées qui ont de neuf
cents a mille toises de hauteur, et sur lesquelles
sont des plaines que je me proposai
dès-lors de visiter. Une antre montagne, si
l ’on peut nommer ainsi un immense quartier