au moins de onze cents toisés au-dessus du ni*
w-endé Yeau mer > au bord de laquelle cette cime
gftiaûe. est à -p eu -p rè s parallèle, et à trois lieues de
distance environ.
D’après cette disposition physique, on peut
aisément juger que les eaux pluviales ont du.
et doivent agir ici plus que par-tout ailleurs ÿ
de là ces amas de pierres roulées , qui ont reculé
les bornes de la mer, et forment, tout la
long d’une plage plus large qu’aux autres endroits,
ces ëscarpemens de cent jusqu’à deux
cents pieds d’élévation ; ils ne ressemblent en
rien à ceux que l’on trouve tout autour de ï île ,
çt qui sont formés de couches j ils sont composés
de galets roulés , inégaux, entremêlés de
beaucoup de terre aussi entraînée.
Je ne doutais pas , d’après les lits de laves
interposés entre des lits de galets que j avais
vus dans la rivière Sèche, que plus haut et même
gous l’attérissement que nous avons décrit, je
ne dusse rencontrer de ces prolongemens de là
substance des monts supérieurs, de ces coulées
basaltiques , vomies sur une terre végétale,
et recouvertes par une nouvelle surface capable
de supporter des plantes f ma conjecture se
vérifia le surlendemain, quand je fus parcourir
la rivière de l’Est.
Je me contentai,.pour ce jour-là et pour le
«uivant, d’examiner avec soin la coupure du retiiê#
plateau qui est entre la rivière Sèche et le tor-
rent de l’E s t , ainsi que la plage qui est au-devant
, depuis une petite anse qu on nomme
mouillage des orangers. .
Dans tous les galets que je cassai, je remarquai
absolument les mêmes espèces de laves
que depuis Saint- Benoît ;. mais il y avait déjà
beaucoup de différence entre ces productions,
et ce qu’on trouve depuis Saint-Denis jusqu’à
la pointe du Bourbier : point de f e ld - s p a th ,
ni de laves trappeennes, peu de zéolite-, mais
la chrysolite de volcan étojt d’une abondance
extraordinaire dans toutes les laves , particulièrement
dans des masses basaltiques informes,
d’une couleur ardoise foncée, et très-dure. Cette
chrysolite est d’un jaune brillant, semblable à
du verre j. les grains en sont petits , sans aucune
altération dans les pierres de la plage, ou
des lits des rivières , mais un peu ternis et
moins brillans dans lès galets.de l’escarpement,
qui eux-mêmes.sont souvent décomposes..
Désormais, et tant que nous voyagerons suï;
la montagne plus moderneinent volcanisée, où
je pense que nous sommes depuis Saint-Benoît^
la chrysolite ne cessera d’être d’une fréquence