*- - l’attérissement de Sainte-Suzanne occupe tout
An X’ l’espace, et qui, rompantFimpefuosité des flots,
Yen dé- ,
miaire. permit aux terres de rapport de s’amonceler.
Quant à la rivièrè du Mât J il y a îïeù de
croire qu’elle n’existait pas encore, lorsque
tous ces change mens eurent lieu.
Nous verrons’ par la suite , qu’après- la fîsw
sure qui lui donna passage, elle a forme, dans
l’intervalle qu’elle a* augmenté, un attél'isse-
ment de galets, comme ceux qu’on trouve à
l’embouchure dé toutès les ravinés de l’île ^
et qui sont plus ou moins considérables-, sëloii
l’importance des torrens qui les ont eharies.
Arrivé sur le sol du Champ-Borne , lè grand
chemin se fourche ; lé bras gauche travers©
Je plat-pays, en se dirigeant vers ta mer,: qu’il
cô to y é ensuite. Celui que nous suivîmes conduisait
à la place où était l ’église dé Saint André ,
qui n’offre plus que des, ruines[ et que y pendant
leur règne àMascareigne, les: sans^culotte»
démolirent par un coup dé deur rare courage-,
et de* leur profonde sagesse.
Nous arrivâmes, à l’instant du dîner,; chez
M. G***, habitant, auquel nous étions annoncés,
et qui nous reçut dé son mieux. Ses possessions
sont déjà élevées ) elles rendent du café et dû
girofle. Le grand revenu du qüartier étùrt alors
eh blé,* et dans plusieurs habitations, qui sont An x .
situées sur la montagne, on cultivait aussi du Vendé“
r i z , quoique loin de l’eau, et sur des pentes m û t*
qür ne peuvent ; être arrosées que par les
pluies.
• L e café, est le grand revenu de MascareigneJ
I l paraît que l’arbuste qui le produit a, été
originairement apporté d’Arabie : selon urte
tradition du pays , on jugea qu’il réussirait à
merveille dans une Me ou les bois en offraient
plusieurs espèces sauvages ; et l’on jugea bien*
Le cafeyer.a été si souvent décrit et gravé;
on -l’a vu tant de fois dans nos moindres serres
d’Europe, que nous ne perdrons pas de teins
à le décrire ; nous ne dirons a son sujet que
ce qui se lie à l’histoire de l’île j sur laquelle
nous avons entrepris de donner le plus de notions
possibles.
L e cafeyer vient très-bien aux lieux mon-
tue ux etcoupés, sur les pentes souvent assez
rapides, dans lés;,' terres légères et pierreuses,
un peu ombragées, et même à une certaine
élévation au-dessus du niveau de la mer j il se
naturalise dans l’île. J ’en ai rencontré dans les
bois, de magnifiques pieds, chargés de fleurs ou
de fruits, et provenus de graines transportées
sans doute par les oiseau^.