N X ,
Bru-
Biaire.
sorte dë Talion intérieur, qui naît du sommet $
et s’abaisse vers le rivage. Ce vallon offre évidemment
les traces d’un ancien cratère, dont
le côté oriental est assez reconnaissable, mais
dont l’opposé plus bas a été détruit peu-à-pen
par les pluies , q u i, en suivant la pente du
piton , doivent couler vers la mer.
Du côté qui regarde l’embouchure de la rivière
des Remparts, qui coule à sa base , le
piton est coupé à pic dans une grande partie
de son élévation ; on reconnaît dans cette
coùpure, que la masse intérieure que recouvrent
les laves rouges , est composée d’une
lave basaltique un peu poreuse , divisée au
hasard par quelques f i s s u r e s à-peu-près perpendiculaires.
A la base de la coupure, je trouvai en abondance
la jolie plante que les botanistes ont
n o m m é e dichondre rampante (i).
C’est dans les environs que l’on commence
à trouver beaucoup de lataniers (2) : nous en
(1) D i c h o n d r a r e p e n s . Forst. gen. plant. 20. Smith.
Fasc x.T. VÏII. S i b t h o r p i a e v o l v u l a c e a . Lin. Sup. 288.
fai L a t a n i a C o m m e r s o n i i . Syst. nat.XIII. cur. Gmel.
II p. io 35. L a t a n i a ( Borboniea ) f o l i i s p i n n a t o - f l a -
b e l l i f o r m i b u s , i n e r t n i b u s , p l i c a t i s , f o h o r u m n e r v a
tomentoso. Encyc» Met. die.
Rencontrerons désormais jusqu’à Saint-Paul.
Cet arbre particulier à l’île de Bourbon , appartient
à la famille des palmiers j il ne vient
jamais très-haut. Lorsqu’il se trouve situé dans
des beux abrités, sa forme est élégante ; mais
les individus qui sont dispersés sur la côte
et que les vents agitent sans cesse, sont, au
contraire , d’un aspect tou t-à -fa it triste $ des
petites chauve-souris blanches, dont je n’aj
pu me procurer un seul individu, se réfugient
le jour entre les pétioles des feuilles. Ces
feuilles sont grandes ; leur forme demi-circulaire,
ou en éventail, paraît au premier aspect
différer beaucoup de celle des autres palmiers
; mais quand on la considère mieux, on
y reconnaît la même structure. L ’on ne laisse
pas que de manger les fruits du latanier, quoiqu’ils
soient d’un très-mauvais goût. Commer-
son a créé ce genre que Gaertner et M. de Ju s -
sieu ont conservé sous le nom de latani « ( 1) .
L e chemin , assez beau,,coupe la rivière
non loin de la mer. En arrivant au passage
et lorsque je m apprêtais a en dessiner la
yiie demi-sauvage, un palanquin, porté par
(1) Latania. Juss, gen. Plant, p. 3g. Gaertn. de fruct,
sem. pl. «ent. 8.1 . 120, f. 1,
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