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Vendémiaire.
' » n’est que celle de l’opération et la dépense
» du petit panier, avec l’avantage de l’opéra-
» lion totale, et plus de vingt ans qu’il fau-
)> drait pour former une muscaderie complète
» sans le moyen que j’indique.
» J ’ajouterai même que je ne crois pas la
» greffe de la femelle inutile , parce que l’on a
» observé qu’il est des arbres femelles qui don-
» nent quatre ou cinq fois plus de fruits que
)) d’autres, ce qui est constant: on trouverait
» donc l’avantage en prenant les greffes sur
)) de pareils arbres , d’e tre sur que tous les
)> plants de la muscaderie seraient des musca-
» diers très-productifs.
» On pourrait trouver de l’avantage à laisser
» une branche mâle à chaque arbre ; la fécon-
» dation en serait plus sûre, parce que les deux
)) sexes fleuriraient ensemble^ ce qui n’arrive
» pas toujours, quand ces sexes sont sur des
» individus séparés. »
M. Hubert m’avait promis de me faire éprouver
la chaleur qu’exhalent, pendant la fécondation
, les spadices d’une espèce de gouet très-
commune chez lui : il eut la complaisance de
me tenir parole, et de me communiquer toutes
les expériences qu’il avait faites à ce sujet en
m’bffrant de les vérifier ayec lui.
C % )
Lè gduët dont il est question, êst utie espèce
nouvelle que je nommerai à fe u ille s eh
coeur (i): il paraît qu’il est originaire de Mail)
Arum ( tiordifoliuni ) caulescens , recturh , f o -
liis ovato cordatis , subuncluiatis, bdsi emargindtis. ÏÎ.
La racine dé cette plante est très-grosse ët s’ënfohëè
dans la boue ; elle produit une grosse tige droite,
de quatre à .cinq pouoes de ,diamètre ; les feuilles soilt
disposées eh cime, et tombent à mesure qu’elles sont
Vieilles , en laissant la marque de leur pétiole sur lé
tronc ; elles Sont Cordées, ovales, d’un beau vert, un
peu ondulées, très-grandes , et souvent loùgüés d’un
pied et demi ; letirs. nervures sont plus pâles et prononcées
5 les pétioles sont très-longs, ronds vers leur
extrémité supérieure, très-larges et très-caniculésàleur
insertion, où ils sont semi-amplexicaules et transparens
sur les bords; les fleurs sortent de leurs aisselles; elles
sont droites, portées sur des pédicules courts : lespatbç
est verdâtré extérieurement, et jaunâtre à l’intérieur
ainsi que le reste des organes de la fructification.
L. arum cordifolium diffère de Yarboreum dont il est
Voisin, par sa tige bien plus grosse et qui n’est pas
rameuse comme celle des roseaux, par la couleur de
ses feuilles qui n’est pas d’un vert aussi obscur par la
forme de ces mêmes feuilles qui ne sont pas sagiUées
par souspadice qui n’est pas Comme réticulé, par Iè
fond de son spathe qui n’est pas d’un rouge obscur..
Il diffère encore de Y arum seguinum, L . , par ses
dimensions plus fortes, par les feuilles qui sont émar-:
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À» i *
Vendémiaire.