A n X.
Vendémiaire
.
extérieurement j il faut qu’elles ayeiït demeura
suffisamment exposées aux intempéries des saisons
pour avoir été dépouillées de leur croûte
superficielle , et la côte de Sainte — Rose nous
en offre l’exemple.
Dans des lieux où les coulées ne présentent
plus que leur couche compacte, ou seulement
boursouflée, je remarquai de; lignes de retrait
et des petits espaces en fragmens polygones ,
comme les pavés de la plaine des Chicots. Je
crus d’abord que c’était par l’effet des cimes
de prismes, que la surface du rocher me présentait
cette disposition, puisque nous étions
au bord de la mer , et qu’on a pense que la
forme prismatique des basaltes venait du contact
subit de l’eau 'éprouvé pendant la fusion ;
mais je me suis désabusé depuis. Nous reviendrons
par la suite à l’article du retrait. Il suffit
ici de dire que, dans la même coulée où je
voyais, à vingt pas des vagues , ces petits pavés,
la partie qui était la plus voisine de la
m e r , était presque toujours continue et sans
fissures. Etant parvenu à enlever de ces petits
pavés dans des blocs détachés, ce n’étaient
que des prismes superficiels de la partie très—
poreuse, continus avec la partie compacte ,
ou distincts, et simplement assis sur elle : ces
prismes étaient de peu de pouces , ou d’un AîtX>
pied de longueur et d’un très-fort diamètre, le Vendéj
même,à-peu-près, pour lesgrands commepour miaire-i
les petits. J ’ai aussi trouvé plusieurs couches
de ces petits prismes, tous à cinq faces, placées
les unes sur les autres, tandis que l ’inférieure,
qui avait pu être en contact avec les flots ,
n’avait que peu ou pas de fissures irrégulières. BrUW
Il nous restait, avant de visiter le volcan , a maire,
voir le piton Rouge, et ce qu’on nomme les
cascades. Un habitant, nommé M. Deschasseurs
, nous fit prier de nous arrêter chez lu i,
sa maison étant située précisément à portee
de ces endroits singuliers. Nous nous y rendîmes
le i*r brumaire, et nous apprîmes pendant
le dîner, avec bien du plaisir, que depuis
quelques jours on avait entendu dans le canton
un bruit d’ordinaire précurseur des éruptions,
et que, depuis ce tems, le volcan jetait une
lueur rouge et une coulee de laves qui se dirigeait
vers la côte.
Pour arriver chez 1VÏ. Deschasseurs , nous
suivîmes la grande route, toujours assez belle
jusqu’à la ravine à Constantin, ainsi nommée
d’un noir marron qui y fut autrefois tué. Les
traces de yolcanisation deviennent toujours
plus sensibles. La surface des laves qu on ren—