A n x _ leurs pieds dans des empondres : ce sont îeg
Bru_ débris de ces singulières chaussures, les restes
maire. <jes repas pris pendant la route , enfin tout
ce que les hommes ont laissé en traversant
le Brûlé, qui sert d’indice à ceux qui suivent ;
car il n’y a point de route tracée dans la plupart
de ces lieu x , où les pas ne marquent
pas, et où il passe si peu de monde.
Les surfaces solides présentent, comme les
coulées jaunes que nous avons trouvées près
du cratère, des câbles, des dragons, des cornes,
des bouses et autres figures variées , bizarres,
mais plus volumineuses ; le tout formant, en
outre, de petits pitons , des buttes, des collines
, et des vallées alternatives.
Parmi les scories du Brûlé, on trouve aussi
des boulets volcaniques, comme ceux que
nous avons décrits plus haut. On rencontre
encore, au bord de la mer, des laves compactes,
poreuses, ou scorieuses , lardées, pour
près de la moitié de leur poids , de noyaux
de chrysolile de volcan, brillante, ressemblant
tantôt à de F o r, tantôt à du cuivre p o li, et
d’autres fois, à des pyrites.
Il y a aussi de gros blocs de basalte, lardés
de quelques cristaux dont la surface extérieure
est d’un beau royge cramoisi et parait oncl
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tueuse j mais l’intérieur de ces cristaux est1
jaune, brillant et vitreux : on les reconnaît
ençpre pour de la chrysolile, dont la surface a n
été colorée par un commencement de décomposition.
,
:: J ’ai vu plusieurs pierres volcaniques compactes
, et particulièrement de celles qu’on trouve
éparses au pied des escarpemens de la côte, et
sur lesquelles les flots brisent, englobées dans
des courans qui me paraissaient d’une nature
différente , ou dus à un vomissement postérieur
: la surface extérieure de ces pierres avait
seule subi quelque changement :, et se délitait.
Je m’imaginai que ce fait rend raison de la formation
de ces boules de basaltes qu’on trouve
intercalées dans des suites de prismes, et dont
Forigine n’est pas bien connue. Il n’est pas
douteux qu’à Bourbon les boules que j ’ai vues,
ne soient des fragmens d’anciennes coulées
roulées dans les eaux, arrondies par le tems.
De nouveaux torrens en fusion ont, en reculant
le lit de la mer, encroûté ses rives ; les pierres
qui les formaient, n’ont pas changé de nature;
leur surface seule, altérée par la chaleur,
pourra se détruire: alors le corps étranger demeurera
comme le noyau d’une pierre d ’ a ig le ,
au milieu de la coulée dont il est environné.