A n X.
Bru-
Biaire.
qui peuplaient un sol à peine consolidé , et sur
lequel la végétation et les animaux n’avaient
et n’ont peut-être pas encore de formes stables.
L ’Ile -d e -F ran c e , si l ’on s’en rapporte aux
naturalistes , produisait aussi un troisième
oiseau voisin du dronte par ses rapports naturels
(1). N’est-il pas remarquable qu’à-peu-
près dans le même climat, et dans trois îles
suffisamment voisines pour éprouver les memes
influences atmosphériques, îles pareilles quant
à leur nature, il existât trois oiseaux de même
genre, presque semblables, et qui, dans aucune
supposition, n’avaient pu passer d’une
île à l’autre ?
Quoi qu’il en soit, nos doutes ne seront
jamais éclaircis sur les oiseaux monstrueux de
Rodrigue, de Maurice et de Mascareigne , a
moins qu’on n’en retrouve de pareils à Madagascar
, ce dont je doute. Il faudrait plutôt
en chercher sur quelqu’île déserte et volcanique
des mêmes latitudes, où se rencontreraient
â-peu-près les mêmes productions et
un sol aussi nouveau. J ’ai |f£t toutes les perquisitions
possibles sur le dronte et sur Voiseau
( i ) Didus ( T ia z a r e u s ) niger, pedibus tridactylis.
S y s t . n a t . e d . X I I I . c u r . G m e l . I . p . 7 2 9 . O is e a u d e
¡Nazareth, B u f f . I h s t . nat» Q i s . i . p . 485.
de N a z a re th ; et , dans-toutes les Iles-de- rT
France et de la Réunion, je n’ai pas trouvé
un chasseur , même parrarles plus vieux, qui nuire*
ait pu me dire, un mot à ce sujet.
Il y avait aussi, a Bourbon, des tortue^
terrestres , littorales et marines : les dernières
ont abandonné des parages où . l’excellence de
leur chair eût occasionné leur perte ; pour les
autres , 1 impossibilité de fuir a causé leur, .entière
destruction.
. On se souvient dans lep a y s qu’une espèce
de tortue de terre était fort commune. Je vis
chez M. Kerautrai une vieille carapace, longue
de cinq à six pouces, en fort mauvais état,
et qui servait de lampe. Malgré la graisse, la
cire et les mal-propretés dont elle était couverte,
je l’examinai avec soin, tant sa forme
me parut curieuse. L e créole m’apprit qu’il
1 avait trouvée , il y avait vingt-quatre ans , au
lieu nommé la mare d ’A rzu le . J ’ai rencontré,
depuis , dans un muséum de province une
carapace assez bien conservée, avec son plastron
, d’une tortue pareille à celle dont j ’avais
vu les débris chez M. Kerautrai,.Çette carapaçe
avait sept centimètres dans sa plus grande
làrgëur ; treize grandes1 plaques la compo-
^aient ^ et vingt-quatre petites plaques circuy
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