An x no*re ho*©'donna une fête champêtre à son jar-
"Vendè c^n ® ras*^ ussar^ ? en l’honneur de l’ancien
miaire. intendant : les détails en sont bien touchans 5
ils peignent l’ame de celui qui les a voit ordonnés.
Cette fête , dans laquelle on célébrait indirect
tement la culture des épiceries rendues aux
nations, était bien différente de celle que la
compagnie hollandaise célébrait chaque année
aux Moluques. L a compagnie l’avait instituée
en mémoire de l’extirpation de tous les plants
d’épiceries sur les îles voisines qui ne lukap-*-
partenaient pas, et de la concentration da
commerce de la muscade et du girofle dans ses
domaines.
Pour terminer sa réjouissance , M. Hubert
donna la liberté à son plus ancien et laborieux
jardinier j qui s’appelait Je a n Louis.
L a relation de la fête étant parvenue à la
veuve de M. Poivre, cette dame y fut infiniment
sensible. Une de ses connaissances en fit
lecture à l’académie de L yo n , où l’on versa
des larmes en l’écoutant. l ’ai vu à ce sujet une
lettre de madame Poivre à M. Hubert ; quelques
fragmens que j ’en rapporterai, feront connaître
le coeur de cette digne veuve et celui de
M. Hubert, qu’elle avait parfaitement jugé
d’après le sien.
» Monsieur ,
«"Mo n s i e u r , An x:.
Vendéx
II est impossible de vous peindre Pimpres-miaiie-
3? siort qu’ont fait sur moi j sur mes enfans, et
)) sur toutes les personnes honnêtes qui les ont
)) lus, les détails de la superbe fête que vous
» avez donnée le 27 mars de l’année dernière.
)),Je vous en dois, monsieur, les plus sincères
)) remercîmens : rien au monde ne pouvait être
)) ¡plus satisfaisant pour mon coeur ; et dans ce
3) moment les expressions me manquent pour
» ¡vous témoigner ma reconnaissance et ma
Sfeüsibilité. • ; ; r
)> Combien il m’est doux, monsieur^ devoir
3) la mémoire de l’homme vertueux auquel j ’ai
î> été unie, vivre ainsi dans les coeurs des amis de
» la vertu ! C’est la plus douce récompensed’une
» vie remplie de travaux et d’actions utiles.
m Nos larmes ont coule avec les vôtres ,
3>. monsieur , en lisant ce que votre excellent
» coeur vous a inspiré pour le bon Jean Louis :
» vous êtes le premier colon français qui ayez
3) donné l’exemple d’une liberté rendue avec la
3) pompe touchante que mérite un pareil acte :
)> cet exemple est bien fait pour'inspirer aux
3) esclaves l’amour du travail, eCâfcrx maîtres
» cette douce commisération qui fait le bon