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assignées i comme cette cérémonie fut faite
dans un endroit remarquable de la ravine du
sud du Brûlé, le nom de M. Kriaise demeura
au torrent. Mais le volcan, ne fit nul cas, des
recommandations du pasteur } et depuis ce
tems, il semble au contraire qu’il ait pris à
tâche de diriger ses laves sur les lieux qui
avaient été témoins de l’auguste, cérémonie^
. Une preuve incontestable , selon les esprits
forts du pays, de l’empire que le diable a sur le
volcan, c’est qu’en cherchant à bouleverser les
lieux , sanctifiés par M. Kriaise, les éruptions
ont été forcées de respecter la pierre plus élevée,
que les autres, qui avait servi d’autel dans te
sacrifice de la messe ; l ’on m’a assuré qu’elle
existait encore, isolée et découverte au milieu
des divers courans qui ont encroûté le voisinage.
Au reste., chaque jour tout change de
|ace dans les environs : les voyageurs qui parcourront
ces lieux dans dix an s, n’y recon-r
naîtront peut-être pas plus la pierre bénite de
JVI. Kriaise, que ma description.
Je ne sais ; précisément à quelle époque,
mais cela doit être bien peu après la visite de
M. Kriaise, une immense équipé . échappée de
Ja base du cône,.du côté du sud, se dirigea
vers la .mer le long du rempart de Tremblet ;
elle
( )
elle comfila les deux tiers dû torrent qùi circulait
a sa base. Cette coulée a parcouru en
virón quatre rriillo sept cent trente toises j la
largeur moyenne de sa surface est à-peu-près
de six cents toises ; en lui donnant seulement
cinq toises de profondeur tnoÿeiine, ce qui
est bien peu , puisqu’elle combla tant d’an-
fractuosités, de bassins et de cascades , on
trouvera quatorze millions 'cént quatre-vingt-
dix mille toises cubiques de laves sorties alors
du sein de la montagne. Cette éruption et plusieurs
autres moins considérables, dont le ré-*
sultat se dirigea vers la ravine de Kriaise ,
h ont cependant pas encore èffâcë une partie
de-son rempart septentrional, dont on voit k
Cime un peu- au-dessus de la plate-forme et
parallèlement au rempart de Tremblet!
Telle-est la force de la végétation à l’île de
Mascarergné , que la partie littorale de Ja cote
lé e , dont nous venons dé donner les dimensions,
était , en 17 7 4 , couverte de plantes. Le
i’ acóí (J ) v le laianier (2) ,leptete¿;?te ro ^ e ( 3 ) y
(1) Pahdanus ütilià. W.‘ cliap. IX , p. 3.
(2) Lataniâ GóTtífkersoniL Sjsi'l nat! ed. XIII. cur»
Cruel. II. p. ïo351
(3) Areca Rubra.^. chap.,.^III, p, 306.
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