- ~ ■ diffère en ce que les flots ne se brisent pas a sa
Au X. ibase.
S S r En continuant notre route jusqu’à la petit©
rivière Sainte-Marguerite, où il y avait dé l’eau>
on laisse sur la droite un escarpement de vingt
à trente pieds d’élévation, qui est la suite du
promontoire de la rivière Sèche. Cet escarpement
est composé d’une lave basaltique , dans
l ’épaisseur de laquelle on ne saurait trouver la
moindre ébauche de prisme ; soit que le tems,,
des éboulemens, et les pluies, soit que peut-
être les vagues de la mer, qui, long-tems poussées
par un grand vent d’est, ont pu quelquefois
briser jusqu’à cet escarpement, aient détérioré
sa surface , l’escarpement n’offre que
des fractures , des trous , des quartiers de roches
suspendus et menaçans ; des lianes le
couvrent par espace, et dans certains endroits
, il rappelle ces ruines gothiques , dont
quelques créneaux s’échappent entre les lierres
qui les décorent de leur feuillage obscur.
Pour arriver à la rivière de Sainte-Marguerite
, on traverse la ravine de Saint-François
formée de deux bras ; après cette même rivière,
on rencontre la rivière Saint-Pierre ; et
enfin’la véritable ravine Sèche, après laquelle
le chemin monte sur un sol de rapport plus
élevé que celui qu’on vient de parcourir: c’esf
lin véritable plateau qui dure jusqu’au torrent An x?'
de l’est. Vendée
Les encaissemens des derniers ravins que f***|
nous venons ; de traverser _> et de la riviere de
LEst, présentent une particularité qu’il ne faut
pas omettre de rapporter. Depuis Saint-Dénis
jusqu’ici nous avons vu des remparts de laves
continues , diminuant toujours d épaisseur par,
leur pente vers la mer, conduire les eaux a
l’Océan entre des fractures , sans doute occasionnées
par des secousses volcaniques et augmentées
par les torrens ; ici ce ne sont pas de
ces canaux solides qui arrivent jusqu’à la merj
l ’embouchure de la rivière de l’E s t , d’une largeur
immense ( six cents toises O N ) , et celle du.
râvin precedent paraissent creusees dans un
attérissement, très-postérieur aux encaissemens
supérieurs.
Il faut, pour concevoir la grande épaisseur
du nouveau sol que coupent la rivière de l’Est
et la ravine Sèche, remarquer que, depuis la
rivière Sèche, qui vient de la plaine des Palmistes
jusqu’à la rivière de l’E s t, tous les ravins
coulent dans un sens presque parallèle a
ces deux torrens, à des distances à r peu-près
égales les uns des autres, sur une pente assez
çapide, uniforme, et depuis une cime éleyée
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