petit étang que nous voyions à nos pieds, quand
_nous étions sur la plaine des Chicots ; ensuite
la Roche-Plate et la ravine du camp d’Henri,
où 1 on trouve des coulées de laves basaltiques
qui paraissent être sorties de la base du rempart
A n X
Vendé
ïniaire
dont le bassin est circonscrit. Dans la caverne
de la Roche-Plate, M. Hubert a vu des
stalactites calcaires, poreuses, et deformation
moderne.
Il y. a encore la mare à Poule d’eau, sorte de
petit étang dans le genre de la mare à Martin ,
formée par une dépression située dans une
coupure ou affaissement du rempart oriental.
Du fond du bassin, les monts qui le séparent
de la rivière des Galets, et que de la plaine
des Chicots nous avions à nos pieds, ou à notre
niveau, semblent s’élever fièrement et braver
les deux; d’ici l’on peut aisément se convaincre
que toute leur texture est volcanique.
Le Bonnet pointu présente des conches de
laves superposées et parallèles à l ’horizon : le
morne de Fourche offre de toutes parts de pareilles
couches qui souvent semblent n’ètre pas
aussi régulièrement horizontales ; mais il est
aisé de voir que ce n’est pas l’ordre naturel,
et qu’un fracassement considérable est cause
du désordre apparent.
Pour le Gros-Morne, sa hauteur paraît pro- An x#
digieuse; de sa crête déchirée descendent des vendé-
arêtes saillantes qui se ramifient, et sont F o u -DuaK<M
vrage des eaux pluviales : ces eaux creusent et
sillonnent sans cesse le mont, dont labase semble
composée jusqu’a la moitié de sa hauteur.,
par des colonnes basaltiques souvent immenses
et de la plus grande régularité. On retrouve de
pareilles colonnes sur les parois de ¡’encaissement
du bassin , mais elles y sont communément
moins belles ; quelquefois elles s’élèvent
jusqu’aux trois quarts de la hauteur des remparts
, au pied desquels elles commencent
presque toujours au niveau de l’eau.
Tantôt ces prismes basaltiques sont très-réguliers
et fort effilés ; tantôt ils sont plus grossiers
et moins parfaits ; d’autres fois ce ne sont
que des ébauches qui se confondent en couches
continues, dont on trouve plusieurs sans fêlures,
sans aucune apparence de colonnes et
d’une immense épaisseur.
Les parties supérieures des remparts et du
Gros- Morne sont formées d’autres lits de laves,
tantôt compactes et basaltiques, ou poreuses ,
continues ou fracassées, homogènes ou entremêlées
; certains courans sont de véritables
brèches volcaniques : ailleurs se sont des scories