A n X.
Brujnaire.
consistent en une terre rouge, ou rousse ^
q u i, lorsquelle est bien sèche, ressemble a
un sable grossier; elle est composée de petits
fragmens de pouzzolaiie poreuse’, et la couche
en est épaisse en certains endroits. Les
autres débris plus superficiels sont disposés
en plaques , d’une*-pâte noirâtre, dure ,
aigre et scorieuse. Ces plaques, dont une surface
, et quelquefois toutes les deux , sont
assez unies, ont rarement cinq à six pouces
d ’épaisseur ; elles ressemblent?tout-à-fait à ce
dont nous avons parlé sous le nom de tombeaux
: elles proviennent sûrement d’une espèce
particulière de laves, qui affectent cette
manière de couler en nappes.
Il y a lieu de croire que dans l’origine , des
nappes de ce genre', en découlant d’un volcan
qui n’existe plus , sur le piton dont il est
question , y recouvrirent une lave fragile que
le tems et l'infiltration des. eaux ont décomposée
, tandis que les laves en nappes ont conservé
leur dureté , mais se sont brisées à
mesure que;, par sa décomposition , la couche
qu’elle: recouvrait , s’est affaissée. L a surface
d’une rivière glacée , qui se brise lorsque d'eau
qui est au-dessous vient à diminuer , donne
une idée exacte de là forme et de la dispo—
sition des laves dont nous venons de parler. T T *
JNIon seulement le morceau de piton dont il Brir-
vient d’être question, mais celui de l’entrée maire.,
des plaines de Cilaos, et deux autres fragmens
de monticules , qui terminent au bord de la
rivière du Rempart la vallée où nous avions
trouvé des chèvres sauvages, présentent les
mêmes phénomènes ; quoique séparés les uns
des autres par un vaste précipice, ils se corres*-
pondent, et cette observation vient à l’appui
de notre conjecture sur l’origine du grand
torrent , à la source duquel nous sommes.
Ces pitons,rouges , à laves en nappe, ont appartenu
à une seule montagne ; ils ne peuvent
avoir été séparés que par une commotion
violente : ¡tout, à Mascareigne, porte l’empreinte
d e - ,ces déehiremens ; terrestres, qui
-font craindre pour la solidité du pays.
L a caverne ou nous nous arrêtâmes , se
nomme caverne à Cotte, d’un fameux marron
qui y fut tué. Elle est située dans une cassure,
à la cime de ce. qu’on nomme le morne de
L an g e v in , et dont nous avons déjà parlé
quand nous nous--arrêtâmes sur le piton de
là rivière des Remparts. À quelques pas de
la caverne, on distingue ce pilon ; l’horizon n’a
plus de limites le quartier sauvage de Saint-
Joseph présente à la gauche ses laves et ses