A n X.
Vendépiiaire.
d ’ iris ( ï ) , Yandromède à feu ille s de saule ( a ) ,
Yandrèze (3) , I® hune de bois ju w ïe (4*) , lé
barbon doré (S), un beau diêb'êonia , sont
les principales plantes du Brûlé de Sainte-
Rose.
Cette végétation | assez basse et d’une couleur
particulière , donne à tout le courant de
laves une teinte qui le fait discerner de loin
Sur la montagne dont il est sorti , et qui est
couverte de forêts obscures. Je né décrirai pas
ici les formes qu’affectent les laVes dû Brûle
Sainte-Rose, qui, quoiqu’encore très-reconnaissables
, n’ônt pas cette fraîcheur que nous
trouverons aux courans contenus dans l’Enclos.
J ’appellerai seulement l’attention dû lecteur
sur des trous cylindriques de plusieurs pouces
dé diamètre, ressemblons à des canons, et
qu’on rencontre dans ce Brûlé.
Ces trous ont été produits par des arbres
enveloppés quand les laves étaient coulantes}
celles-ci n’ayant pas consumé ces arbres assez
( 1) Seirpm iridifolius. N. Voy. chap. X I , p. g4.
(2) Andromède, s a lie fo lie . Eucyc. met. die. Sûuitfo
fasc.
(3) Celtis otientalis. L.
(4) C’eSt un cinchona.
(5) Andropogon aurewn. N. Voy. chap V IIi, p»
yîte pour remplir la place qu’ils occupaient. Il An ^
v a de ces trous m milieu du courant, qui avait Vcm(1êv
plus d’épaisseur et de chaleur , et qui
trop promptement lesarbrespour qu’ils pussent
l a i s s e r d’empreintes.Sur les bords de la coulée,
ils sont au contraire assez fréquens5 j ’en ai surtout
vu de moulés sur des palmistes qui avaient
jusqu’à la trace des moindres fentes de l’ecorce.
¡Quelques autres arbres abattus ont été de
même enveloppés , et forment des tuyaux
où les troncs existent quelquefois en charbon
5 d’autres fois, on y trouve des espèces de
stalactites de laves qui ont coulé goutte à goutte
on prenant des figures bizarres.
Le Brûlé est composé de la lave la plus
commune du pays , que nous retrouverons désormais
en profusion ; en arrivant à la mer, il
paraît qu’elle n’y a subi aucun retrait prismatique
; du moins je n’ai rien vu de semblable.
L a pluie trè s- fréquente dans toute cette
partie de l ’île qui est renfermée entre les
rivières du Mât et du Rempart, nous prit
pendant que nous visitions le Brûlé : nous
nous réfugiâmes à Sainte-Rose, chez M. la
Renaudie, où nous demeurâmes quelques jours
pour visiter le quartier.
L ’église de Sainte-Rose, environnée de quel