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An x. subies arbres ; dans les bois, dans les près, su#
Vendé- ^es rochers, était ici en abondance, et très-grand
isiaire, entre (Jes galets sans terre: c’est un de cesvé-
gétaux vivaces qui réussissent par-tout , et qui
savent prendre diverses formes, selon les lieux
où ils croissent,
M. Perier des Bains nous ayant procuré un
semblable à celle du polypodium vulgare, produit des
frondes du plus beau vert, un peu membraneuses,
simples, lancéolées, ( obtuses ou aiguës ) longues de
deux à bait pouces, ou pinnatifides , à deux, trois ,
cinq, neuf, onze, quinze , vingt-trois ou vingt-sept
pinnules lancéolées, linéaires, aiguës, presque parallèles
et alternes. La nervure principale et les secondaires
sont, en général, colorées; la fructification consiste
en paquets épars sans ordre , saillans également
en dessus et en dessous de la fronde. Ce qui est très-
remarquable et qui prouve combien les caractères de
Linné étaient insuifisans pour désigner les genres des
fougères , c’est que ces paquets sont souvent oblongs,
et conviennent au genre asplénium de cet auteur.
Les frondes primatifides du polypode phymatoïde
acquièrent jusqu’a deux pieds de longueur ; elles noircissent
souvent en séchant dans les herbiers ; mais,
quand elles sont bien préparées, elles demeurent d’un
beau vert, et prennent une odeur très-agréable de foin
nouvellement coupé.
J ’ai vu des échantillons de celte plante, venus dft
Cejl-an et de la partie occidentale de l’Afrique,
tréole-pratique du lieu, nous fumés visiter la
partie supérieure de la rivière de l’E s t, dont le Vendêa,
vaste encaissement se distingue à une si grande miaire4
distance, et dont j ’ai dessiné la vue prise delà
montée du chemin après la ravine Sèche ( iN.
Nous traversâmes quelques cafeteries , et ne
tardâmes pas à gagner le côté droit du torrent,
qui est infiniment roide ; on le descend par
quelques S à l’aide des arbustes, entre lesquels
je ne vis rien que je n’eusse vu ailleurs, si ce
n’est une petite lohèlie que je commençai â
trouver ic i, et qui semble propre à la montagne
modernernent volcanisée. On la trouve
au bord des bois ; alors elle est grele ; ses tiges
sont hautes de six pouces à un pied ; d’autres
fois c’est sur la lave la plus aride, et entre ses
fentes qu’elle habite; alors elle est rabougrie;
courte, rigide ; ses feuilles sont plus petites,
ce qui fait paraître les fleurs plus grandes ; enfin,
on la rencontre sur des terrains formés par
des fragmens de pouzzolane rouge ou noire, à
peine unis et d’une extrême sécheresse; dans
ce site elle forme de petites touffes couvertes
de fleurs, courtes , serrées contre terre, et 1 où
(1) Pl. X X Y III. Vue de l’encaissement de la rivière
de l’E s t, prise delà montée de la ravine Sèche,