à peine figée ; nulle végétation n’y a encore
produit d’altération sensible. J ’observai que a
Substance en était pareille à celle du Brûle du
Baril. L ’éruption , qui a donne naissance a
c e courant, doit être bien antique et antérieure
à plusieurs des g r a n d e s révolutions qui
ont eu lien dans l ’île. Qu’est devenue ta plus
grande partie des laves auxquelles cette éruption
donna le jour? C’est un fait sur lequel il
ne reste-plus de donnée. '
L ’e sc a rp em en t que nous avions à d r o i t e ,
est formé de couches rouges , inega es e
brisées ; un quartier de piton également rouge
est à sa cime ; une des parois de ta rivière du
Rempart termine ta vue au loin on irai
que sa base repose immédiatement sur
plateau, et que du lien où nous sommes , on
Deut y a l l e r de -plein-pied ; mais entre cette paroi
qui est la plus élevée , et le Heu d’on nous
Papercevons , existe un évasement de plus
d ’ a n quart de liene de largeur. Sortacimedu
Rempart, vers lequel nous nous dirigions ,
est un grand mamelon un peu incline , une
forme régulière, et qui ressemble beaucoup
au mamelon Central du volcan ; plus à droite,
on remarque sur le haut de 1a coupée une embrasure
d’une forme extraordinaire ; sa couleur
fuligineuse indique déjà qu’elle a été une
bouche ignivome ; des couches scorieuses ,
minces et superposées suivent toutes les sinuosités
de la partie compacte du Rempart,
jusqu’à laquelle l’embrasure ne descend p a s ;
à quelques toises au-dessous de cette embrasure.
, et dans la partie compacte dont les
couches sont très - épaisses et continues, il y
a comme une vieille fenêtre , on un grand,
trou ovale que des scories ont encombré. Pour
aller visiter dé près ce lieu , qui promettait
des faits nouveaux, il fallut, par une longue
et pénible marche , traverser les monticules
que nous avions sur la gauche, et après lesquels
nous trouvâmes une espèce de vallée
plate. Cette vallée communique par un côté
à la source delà rivière de PEst, et par l’autre,
à celles de la rivière des Remparts. Nous
sommes ici à un point intermédiaire entre
deux immenses torrens , qui semblent avoir
été formés par une même source.
Il faisait une chaleur etouffante 5 pas une
risée de vents ne tempérait l’ardeur de l’air *
c ’étaient toujours les mêmes laves ; et dans le,
petit nombre de plantes qui suffiraient à notre
passage , je ne voyais rien que je n’eusse déjà
rencontré ; en un mot, nous étions à la partie
c c 2
A n X.
Brumaire.