A n X.
•un lycopode ( i) , dont les tiges rampantes et
appliquées contre le sol me le firent d’abord
maire, prendre pour l’espèce de nos marais (2), ou
pour celui de Caroline (3) , à côté duquel il
doit être placé. «
Plusieurs autres mousses, parmi lesquelles,
une variété de notre lycopode à massues (4),
(1) Lycopodium ( affine) caule repente, foliis sparsis
, scapis erectîs, monoStachiis. INT.
Sa tige est ronde, longue de six pouées à deux pieds r
tnunie de rameaux vagues qui s’en échappent par les
côtés ; elle suit les moindres anfractuosités du terrain
auquel elle s’applique étroitement par des radicules
blanchâtres.
Les feuilles sont éparses, serrées, d’un vert-clair,
sessiles, linéaires , un peu redressées, et courbées vers
la partie supérieure de la tige.
Les épis qui ont d’un à deux pouces de longueur,
sont roussâtres ; leurs écailles cordiformes, aiguës et
très-ouvertes j ils sont supportés par un pédicule assez-,
fort, long de quatre à sept pouces, droit et muni d’é-
cailles bractéiformes, lancéolées et aiguës.
(2) Lycopodium inundatum. L.
(3) Lycopodium Carolinîanum. L.
(4) Lycopodium ( clavatum ) foliis sparsis, fîlamen-
tosis, spicis teretibus , pedunculatis. Tt.
Lycopodium foliis sparsis, , filamentQsis , spicis teretibus,
pedunculatis , geminis. L.
La phrase de Linné n’était pas exacte : spicis gémi-,
et la sphaigne des marais ( 1 ) , décoraient A s^
toutes les crevasses humides de la plaine. On Eru_
doit avoir déjà remarqué l ’étonnant rapport mair*.
qui se trouve entre les productions cryptoga-
miques du pays que nous parcourons, et celles
de nos contrées européennes : ce rapport deviendra
bien plus sensible par la suite.
L e pteris osmondoïde (2) se présentait ici
nis ne convient point à une plante qui a tout aussi
souvent ses épis par trois et quatre que par deux.
Je n’ai trouvé aucun caractère suffisant pour foire
une espèce distincte du lycopode de Bourbon. Je me
suis déterminé à le regarder comme d’une espèce oh
je ferai deux variétés.
*. ( Europæum) foliis longioribus, spicis subgeminism
/¿. ( Borbonicum )foliis brevioribus , rigidis , récura
vatis , spicis subquaterms. ■ -> -
La variété de Bourbon rampe moins que celle d’Europe
; ses feuilles plus courtes, rigides, recourbees ,
munies d’une soie moins longue , donnent aux tiges
l ’air de cordes de puits, que termine un faisceau velu.
Les pédoncules, en tout semblables à ceux du lycopode
européen, supportent en général quatre épis à leur
extrémité.
(1) S p h a g n u m cymbifolium. Brid. Musc. T. II, part»
1 , p- 21.
{2\ Pteris osmundoides. N. Voy, p. 194.