
semes j et dans la plaine que des plantes grasses
, sans un seulaybre j je vis beaucoup de
vautours, mais à une si grande hauteur,
que jë ne pus en tirer aucun j ils me parurent
d’une espèce absolument différente
de ceux que je connoissois déjà. Je rencontrai
aussi plusieurs troupes d’autruches,
mais qui ne se laissèrent pas approcher.
Les rochers étoient couverts de corbeaux,
et la plaiiie d’allôuettes ; je n’ap-
perçus enfin pas un oiseau rare à tirer , et
ne tuai, dans ma journée , qu’un sen! animal
digne de remarque., C’étoit un lièvre
de l ’espèce de ceux que j ’avois autrefois
rencontrés dans le Karow et qu’on y con-
noît sous le nom de roode-gat-haas (lièvre
à cnl rouge). Il a les oreilles .moins
longues que le lièvre ordinaire , et les pattes
de derrière proportionnellement plus
basses. Sa couleur est généralement roussej
le ventre blanc, comme notre lièvre d’Europe.
Je ne crois point qu’aucun naturaliste
ait parlé de cet animal, que je regarde comme
une espèce et non comme une variété ;
ce qui me confirme encore plus dans mon
opinion, c’est qu’on trouve dans Je même
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pays d’autres lièvres qui sont absolument
pareils à ceux que nous avons en Europe ;
ils sont seulement plus petits. Les Hotten-
tots, qui généralement ont une répugnance
invincible pour la chair du lièvre, ne voulurent
absolument pas goûter de celui-ci,
quoiqu’ils me le vissent manger avec plaisir
j car, en effet, il étoit. très-bon, et plus
délicat que l’autre espèce..
Il y avoit un animal que j’eusse bien
désiré de me procurer, et que je cherchai
en vain j c’étoit celui dont la fourrure ser-
voit de kros ou de manteau , à plusieurs
hommes de la horde j comme la tête et les
pattes en étoient retraîfchées, je n’avois pu
reconnoître, ni son'.espèce, ni ses vrâis
caractères. La couleur bleu 'grisâtre de sa
fourrurè, la longueur de son poil sur l’épine:
du dos, me rappelôient assez ces mêmes:
parties dans i’hienne ,• décrite par
buffbn, et que j ’ai eu occasion de voir plusieurs
fois en Europe 5 mais la petitesse de
l ’individu ne s’accordoit pas avec la description
5 et jë pense que;c’étoit une espèce
d’isatis. Les Sauvages : m’assurèrent, que
ranimai se cache sous : terre, qt y élève ses