
3 2 4 • V o Y A o e
manière utile, qu’autant que la peau seroit
dans une situation liorisontale, j ’élevai. à.
cet effet une forte; claie en forme d echaf-
faud, posée sur des fourches et composée
de traverses à grandes mailles. On y eten
dit le cuir, le poil en dessus j et dans cette
situation, on L’arrosa de la lessive, tandis
qu’en dessous on l’humectoit avec des linges
imbibés d e ìa liqueur. Après quoi, l ’ayant
couvert de nattes afin, d’empêcher que les
rayons du soleil n’altérassent les couleurs
du poil, j e le laissai sécher en cet, état - On
verra, par la suite de ma relation, qu il y
est resté bien long-tems. , ; ', ■.. ; ^ ■ p
Mon retour fut une fête pour mes Hot-
tentots 5 mais le motif de leur joie devint
pour moi un chagrin réel. Il m’apprit à eon-
noître le . vrai caractère de cette nation casanière
et indolente des Hottèntots colons
dont j ’avois jusques-là trop bien augure,
et qui utile peut-être tant qu’on ne voudra
point sortir des colonies; devient incorninol
e et à charge quand on la conduit dans des
régions lointaines, semées de hasards et de
dangers.
Ils se flattoient que , ne pouvant avancer
i n