neroit des renseignemens sur le nomade
JBaster dont m avojr parle Gordon, je pris
le, parti, en suivant la gorge, d’aller à la
découverte.
Pour cet effet, il fa.ll.oit laisser mon chariot
» mes équipages, et'tous mes bestiaux à 1 entree de la gorge- C’est aussi ce que je
fis. Cependant-j’y laissai, en même tems ,
pour gardiens, quatre - personnes j et leur
enjjoigpis de creuser et d’élargir le trou ,
afin, qu’en leur fournissant à elles-mêmes
une provision suffisante d’eau, ii put, s'il
étoit possible, former un abreuvoir pour
les bâtes qui me restoxentv
Le nombre en étpit bien diminué. Dès,
le moment; qu’en entrant dans le désert,
j avois cessé de trouver du gibier pour la
nourriture de mes gens, je m’étois vu contraint
drç faire egorger successivement tous
mes moutons>( Depujs la mort; d’I ri gland ,
je venois, dans la route, de perdre eneppe.
deux boeufs. Toutes, mes vach.es avpient
péri. Des quatre chevaux, il ne m’en res-
toit plus, que deux; vrais squelettes, dans l ’état
le plus déplorable , et incapables absolu-,
tuent de faire le moindre service. Il n’y a voit
que mes chèvres qui ne se sentaient point
de notre affreuse détresse. Elles avoient
même donné constamment du lait j et cette
ressource journalière avoit été notre unique
salut, puisqu’elle m'avoit permis" jusque-
là , de fournir j ournellement à mes gens un
peu de lait, et môme à mes chiens, qui,
par le défaut d’eau, eussent pu bientôt gagner
la rage.
J’emmertai avec moi finit hommes, parmi
lesquels étoit mon Klaasj pour donner
à notre recherche une. marche: plus sûre et
plus prompte, je le chargeai d’aller, avec
trois de ses camarades., à l’ouest de la per
tite chaîne de montagnes, . et de. la suivre
en remontant au nord pet moi, pendant ce
tems, je m’enfonçai, ave.c quatre chasseurs,
dans la gorge entièrement couverte de gros
buissons- ; *
Après quelque tems dq marche, j ’arrivai
à un: sentier qui paroissoit extrêmement
battu. Cette, décou verte , dont nous ne pouvions
que nous féliciter, glaça, d’épouvante
mes quatre hommes. Ils s’imaginèrent que
çe défilé conduisoit à. quelque retraite de
Eosclijcsman, et me prièrent de . ne pas nous