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voit excitée cette tête forte ri’offroit pas des
résultats favorables a la foiblesse de la
mienne. mq *><,>,. . Van : /;■
Tout ceei m’indiquoit que Paterson s’é^
toit conduit eu tomme sage etj avisée Obli-*
gé :de vivre avec des ivrognes et de dépendre
d’eux , :à raison dès services qu?il eii
attendoit, » il ayoifc eu la pruden ce de se
prêter aux circonstances et dé se conformer
a leurs goûts : moi-mêmé j’àürois adopte
sa politique et suivi son exemple, si mon
temperamment eût pu s’y plieri Mais à une
aversian insurmontable pour-'les 5excès du
genre de celui-ci, se joignait une impuissance
physique 5 et quoique capable de
supporter des fatigues de tout genre, je né
l’étois point pour les abus de la boisson et
sur-tout pour celui des liqueurs fortes»
Mon intention j en revenant chez Van
der Westhuysen, étoit d’ôbtértir dë lùi et
de son beau-frère qu’ils me vendissent chacun
un attelage. Piet Baster étoit retourné
a sa horde avec les siens y e tj mes boeufs ,
joints à ceux que j’avois achetés dé son frère,
ne me süffisoient eertainëibent pas pour
pouvoir me remettre en route avec trois
' ' E N À v K I q u e. l o y
^chariots. Inquiet de la position embarrassante
ou je me trouvois, j’étois impatient
d en sortir j mais les têtes avoient été tellement
dérangées par les libéralités de Pinard,
que ni ce jour-là, ni le suivant, il
ne me fut possible de faire ma proposition $
et 1 on m en croira sans peine, quand je
dirai qu en trois fois vingt-quatre heures,,
huit hommes et six femmes vidèrent, un
h a l f aam d eau-de-vie, c’est-à-dire, qiia-
tre-vingt pintes. Il est vrai qu’on passa lqs
trois nuits sans se coucher 3 que les journées
, a 1 exception.' : du peu de sonuoei l
qu’obtinrent l’accablement et l’ivresse a fuT
rent employées totalement, àboire, eti que
Pinard 1 Amphytrion sa voit merveilleuse ?
ment exciter .son monde, et' par ses leçons,
et par spUsexeniple, et que peut-être que
ses gens ne s’en firent pas faute non plus.
Le quatrième jour enfin, la compagnie,
lassée de boire, s’étant.trouyée un peu rassise,
j ’entamai près de Van der Westhuysen
et d’Éngelbrecht ma négociation. Leur
réponse fut qu’ils ne pouvoient ni l ’un ni
l ’autre nie vendre un seul boeuf, parce qu’ils
«’avoient absolument que ceux qui leur