
lesquels je vais entrer, répondront à tout;'
et les procédés que j ’ài à décrire, seront
peut^etre accueillis aŸec d’autant plus de
faveur qu’ils peuvent s’appliquer à tout autre
animal qu’à une girafFe.
Mon premier soin ,, quand j’eus tué la
mienne, fut d en prendre très-exactement
toutes les proportions ; pnis de la dessiner,
en réduisant mon dessin^ d’après l ’échelle
de mes mesures. Pendant ce tems tous mes
gens etoient employés à soutenir les difïé-
rentes parties que je dessinois.
A dire le v ra i, cette opération leur parut
longue. Mourans de faim, n ’ayant point
mange nort plus que moi, depuis trente-six
heures, ils aspiroient au moment où elle
serait finie, pour se repaître .de l ’animal.
Déjà même, afin de travailler plus vite à sa
dissection, plusieurs d’entre eux aiguisoient
leur couteau sur des cailloux. Mais mon intention
étant de conserver sa peâù et dé le
dépouiller moi-même, je n’avois garde de
le leur laisser déchiqueter et ittettfe en pièces.
Vainement ils m’invitoient à l ’abandonner
et m’assuroient que j ’allois désormais
en trouver assez d’autres y je ne me
laissai point prendre à ce langage d’affamés
, et me mis incontinent à l’ouvrage.
D’abôrd je fendis la peau par-dessous le
corps, depuis l ’anus jusqu’à la lèvre inférieure
. Cependant j e n’ entamai point la lèvre,
parce que cette partie , étant d’une texture
plus mollasse que. le reste y elle se retirerait
davantage par le dessèchement, si elle étoitr
fendue : ce qui défigurerait l ’animal* quand'
on voudrait lui rendre sa forme. Après cette
première incision, j ’en, fis quatre autres,
une en dedans de chaque jambe. Celles-ci
montoient du sabot au ventre, et aboUtis-
soient à la première.
Cette opération préliminaire finie, il ne
s’agissoit plus que d’écorcher et de dépouiller
le quadrupède j et c’est à quoi j’employai
quelques-uns de mes gens avec leurs couteaux
affilés'. J ’eUs Soin pourtant que les
sabots et la tête restassent adhérens à la
peau. Ce fut moi qui me chargeai encore
de ce travail ; et c’est ce que j ’opérai en coupant
la tête à la dernière vertèbre du cou,
et détachant les sabots du tibia. Pendant
mon travail, mes Namaquols al loi en t dans
les environs couper du b o is , et ils al lu