
malgré des humeurs si diverses, un ménage
peutnéanmoins vivre en paix. Maiscequ’on.
a plus de peine à concevoir et à expliquer,
je le répète, c’est comment ces tristes pères
font des filles si gaies, et ces femmes si
gaiesd.es garçons si tristes.
Le kros ne diffère en rien, pour la forme,
du manteau hottentot. Seulement, comme
je l’ai déjà remarqué , il est plus long 5
beaucoup d’entre eux se servent de peaux
d’hienne, de jackal ou d’isatis , quand ils*
«sont assez heureux pour s’en procurer suffisamment
pour faire un kros.
Quant aux.ornemens qu’ils y ajoutent, ce
sont des verroteries et des plaques de cuivre
qu’ils tirent des Hottentôts de la Colonie ;
j ’ai .trouvé chez eux une espèce particulière
de. ces verroteries en petits tubes alongés,
de diverses couleurs, et transparens. Cette
sorte de verroterie’ étant inconnue au Cap j
j’ai voulu savoir d’où, les Sauvages la ti-
roient; ils m’ont répondu qu’ils, se la pro-
curoient par des, échanges avec d’autres nar
lions voisines , que celles - ci né l ’avoient
elléS.-mêmes que dé la seconde main , et
qu’originairement elle venoit des Noirs qui
habitent
Habitent les cotes de la mer des Indes, à
l ’est de l’Afrique , et qui la fabriquent eux-
mêmes/
Si les objets dont je parle étoient des
pierres et des gemmes colorés par la nature
y on pourroit croire que les Noirs da
l ’ouest, après les avoir réduits en petits
fragmens, savent les forer et les façonner ;
comme font, pour la pierre de l’amazone ,
les Sauvages de la Guyane. J’ai trouvé de
ces substances colorées dans plusieurs roches
de l ’Afrique occidentale ; et l ’orientale
peut en avoir de même. Mais ceux-ci
sont des émaux ; c’est - à - dire , un verra
coulé et soufflé. Or, un pareil travail, supposant
non-seulement pour la fonte-, mais
encore pour la Composition des couleurs ,
beaucoup d’habileté , des instrumens , des
connoissances chy iniques, etc. ; on peut, je
crois, assurer, sans beaucoup de témérité,
que jamais les Nègres de l ’est ne connurent
un pareil art j et que les émaux qu’ils vendent
à leurs voisins leur viennent probablement
des colonies portugaises du Mozambique
. J’ai dans mon cabinet une ceinture
de Verroterie j et je certifie qu’elle n’est
Tome I I . ' C e
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