
cation qu’ils reçoivent ils sont partagés en
trois classes) savoir, boeufs de charge ou
de trait, boeufs de monture' et boeufs de
^guerre. Je ne dirài rien sur les deux pre-
inieres, parce qu’elles sont Connues chez
les autres peuplades sauvages, et même
dans les colonies, comme je l’ai1 déjà dit,
et ils se dressent de inême^ seulement je
remarquerai que les boeufs de monture na-
maquois, beaucoup supérieurs au cheval
pour la fatigué , ne lui cèdent guère que
pour la Vitesse : on choisit pour cet usage
Ceux qui sont les plus petits' et les plus
hauts sur jambes.
Quant aux boeufs de guerre (bakely-
o s s e j ,. ce fut dans cette horde ‘ que j ’en vis
un pour la première fois 5 et ceci prouve
combien s’est trompé Kolbe ^ qui avance
qu’ils sont d’usage chez lôUtes les nations
hottentates. Leur nom vient de la destination
à laquelle on les emploié. Pour:cet exercice,
on préfère Ceux quf sont lès plus féroces
et les plus indomptables j ils servent
dans les batailles. On les pousse contre l’ennemi
} et, à sa vue , devenus furieux, ils
fondent sur lés hommes,' lt&‘ foulent aux
pieds,
EN -A, F R I Q u Éi( Itjrj
pieds, les déchirent à coups de cornes, et
le poursuivent même dans sa fuite, jus-
qu a ce qu’ils l’aient mis à mort. On les
emploie aussi pour défendre et protéger
les trpüpeaux. Naturellement courageux,
non-seulement ils peuvent résister aux bêtes
feroces, mais ils osent même les attaquer
* et jamais une hienne, quelque ; affamé
qu’elle soit , n’approchera d’un troupeau,
si elle y voit deux ou trois de ces
redoutables compagnons et gardiens j ils
osent même, en nombre, faire tête à un
lion.
Les moutons, aussi haut montés sur jambes
que nos chèvres, sont en même tems,
pour la grandeur, d’une espèce supérieure
aux nôtres. Cependant ils n’out point
cette large et enorrne queue graisseuse ,
qui distingue ceux du Cap et des colonies.
Mes Hottentots, accoutumés selon le goût
de leur nation, a n’estimer une viande
qu autant qu’elle est très - grasse , rnon-
troient de la répugnance pour des animaux
qui n’offroient qu’un fouet maigre et effilé
, pendant jusqu’à terre. Les moutons
qu’a aujourd’hui la colonie hollandoise
Tome I I.