
etoient nécessaires 3 et en cela ils ne me
trompoient point : mais ils m’annoncèrent
qne si je voùlois me rendre dans lès montagnes
du Camis, je trouverons là des colons
qui ine fourniroient ceux dont je-pour-
rois avoir besoin. C’étoit Klaas Baster qui
m’avoit fait venir au Namero, en m’aSsu-
rant que j ’y verrôis des attelages à acheter.
Du Namero Ton me renvoyûit au Camis
, et j’avois à craindre de n’être pas plus
heureux. Mais, d’un autre côté, quel parti
prendre r et 'après tout, puisque sans un
nouvel achat de boeufs je ne pouvois sortir
du lieu où j ’étois, ne devois-je pas courir
les risques d’un voyage qui devenoit
ma seule et unique ressource ?
Le fils aîné deia maison s’offrit de mon ter
à cheval avec moi et de me servir de
guide au Camis » Assurément cette proposition
étoit faite pour me plaire. Je l’acceptai
avec reconnoissance 3 mais je demandai
à y mettre une condition : ce fut que Klaas
Baster seroit du voyage.
Depuis qu’on avoitsu dans la fariiille que
je l’emmenois avec moi 3 depuis que j ’avois
eu occasion de déployer à ce sujet nies sentfmens
vis-à-vis d’elle, je m’étois fait un
devoir de le tirer de la tente où il se tenoit
caché et de le faire vivre ostensiblement
dans mon camp avec mes autres compagnons.
Les parens paroissoient 11e plus s’affecter
de sa présence 3 mais ce n’était pas
assez poiur moi, et je voulus absolument le
réconcilier avec eux. Jusqu’à ce moment,
l’ivresse> dont ils n’étoient point sortis,
m’avoit empêché d’exécuter mon projet.
Le laisser dans mon camp pendant qme j’i-
rois au Camis, c’étoit exposer ce brave homme,
à qui j ’avois tant d’obligations.Il se pourvoit
que les têtes s’échauffassent de nouveau
sur lui, et qu’on profitât dé mon absence pour
lui jouer quelque tour. Dans cette incertitude
, le seul parti qui me restoit étoit de l ’emmener
avec moi 3 et ce fut par ce motif
que j ’en fis la proposition au frère, quoique
de la part de celui-ci je m’attendisse à un
refus. En effet, il parut d’abord hésiter 3
mais ébranlé par la ferme résolution où il
me vit de rejetter ses services, s’il n’ac-
çeptoit point ma condition 3 honteux de s’être
avancé, et de paroître rougir de son
frète en ma présence, il se détermina en