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plus avant avec mes charriots, j ’allois être
obligé de retourner au Cap et les rendre à
leur paresse naturelle, aveé des prbfits obtenus
sans fatigues. Assurément il s’en fai-
loit de beaucoup que je songeasse à mon retour
; et quand je l ’aurois voulu, j’étois bien
loin de le pouvoir. Pendant les vingt-six
jours de mon absence, non-seulement j ’a-
vois perdu tous mes boeufs, à l ’exception
de onze; mais ces onze étoient eux-mêmes
dans un état de dépérissement qui m’en fai-
soit désespérer. Je déclarai donc tout haut
que si j ’étois revenu au camp, c’étoit uniquement
pour me débarrasser de magiraffe,
et que j avois l ’intention de repartir au plutôt
et d aller, ou chez les Grands Namaquois,
pu chez quelque autre peuple voisin , acheter
de quoi remonter mes voitures.
A cette impatience de mes gens pour leur
retour, se joignoit un autre sujet d’inquiétude,
bien plus allarmant encore. En arrivant
au camp j avois été salué par un personnage
inconnu, qui n’étoit venu, disoit-
i l , que pour me voir et me faire visite.
Son visage annonçoit vingt-quatre ans j mais
ses trqits portoient un tel caractère de seélé
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