
ni de fabrique frarrçoise,. ni de fabrique
hollandoise.
Outre l’espèce de décoration que je viens
dè. décrire , les Grands Namaquois en em-
ployent une autre , celle de s’enduire les
cheveux avec une couche très-épaisse de
graisse mêlée de différentes poudres de bois
odoriférant. Plusieurs d’entre eux se ta ->:
tpuent le * visage- * les bras et même le
corps. Mais lé dernier usage n’est'pas si
usité chez eux que chez d’autres peuples
plus au nord. Au reste, il se pourroit aussi
que ce fut un usage indigène ,-fet que le même
esprit de coquetterie qui l’a fait imaginer
chez les autres, l’eût également fait
inventer chez les Namaquois.
Pbur ce qui est de la religion , du culte,
des prêtres, des temples, de l ’idée d’une
ame immortelle, tout cela est nul pour eux :
ils sont sur cet objet, ce que sont tous les
autres Sauvages, leurs voisins; c’est-à-dire,:,
qu’ils n’en ont pas la plus légère notion.
La nature leur dit assez de ne pas faire
a- autrui ce qu’ils ne voudroient pas qu’on
leur fit,; mais les petites réunions qui sont
un commencement de civilisation les mèrrent,
à- cet égard, plus loin que bien des
peuples cultivés , en leur prescrivant de
faire à autrui ce qu’ils voudroient qu’on
leur lit. | ... ’ f h ' ux«.SS - ■
- J e ne sais si je dois rapporter i c i u n
usage absurde qui est pratiqué .chez les : Namaquois
, et qui., comme beau coup al’autres
, n’a de fondement que leur ignorance :
c’est de se lier le prépuce- lorsqu’ils-ont une
rivière à traverser. ; Cette opération se- fait
avec un .fil de hoyau ; et même , comme
leurs idées de pudeur, .sont, sur certains
points, différentes des nôtres , ils la fon t,
sans aucune précaution , vis-à-vis de leurs
filles.
Qand je leur ai demandé le motif d’une
pareille coutume , ils m’ont répondu , en
vrais Sauvages, que c’étoitpour fermer une
Ouverture à l’eau qui pourroit entrer dans
leur corps. Et ce qui prouve combien les
préventions de l ’ignorance son extravagantes
et même contradictoires , c’est que les
femmes, en pareils cas, ne se lient ni se
bouchent aucune partie du corps , quel-
qu’acçès qu’elles paroissent offrir à l ’élément
liquide.