
contré et attaqué par ses frères. Mais, lui
ayant représenté qu’.environné de tous mes
gens, et sous la protection de mes armes
et des leurs, il n’avoit rieu à craindre de ses
frères; et l’ayant assuré sur-tout que s’ils
osoient approcher de mon camp et tenter
quelques voies de fait, j’écrirois au colonel
Gordon pour obtenir du gouvernement
leur punition, il se rendit enfin à mes instances:
Nos conditions furent bientôt faites. C’é*
toienf quatre rixdalers par mois, du tabac
à discrétion , et de la quincaillerie suffisamment
pour qu’il pût acheter quelques
boeufs, lorsque nous serions chez les grands
Namaquois. Cependant, quoiqu’il eut accepté
sans hésiter cës propositions,sans qu’il
m’eut même demandé à en ajouter aucune
autre, je m’apperçus qu’elles ne le flat-
toient que foiblement. En pffet, ce traitement
étoit peu dè chose pour un homme
qui possédoit huit cents bêtes à laine et
plus de deux cents bêtes à cornes, et q u i,
par conséquent, pouvoit, dans sa condition,
être regardé comme riche. Mais quand
jç lui eus proposé par jour une ration d’eaude
rvie , alors il ne put se contenir, et sa
joie éclata. Quoique, vivant loin de la colonie,
il eut eu peu d’ocoasions de boire
de cette liqueur, il l’aimoit passionnément.
Pendant mon séjour auprès de lui , je l’en
avois régalé quelquefois ; et de-tous les
ressorts qui.pouvpient remuer son anie,
celui-ci étoit le plus puissant.
Cependant il mit à nos -arrangemens une
Condition, c’est que je le ramener ois à. sa
horde, Cette clause çpntrarioit un peu mes
Vues ; car quoique des obstacles sans cesse
renaissans me fissent presque.désespérer du
succès de mon fypyage, j ’en conservois
néanmoins la,\oloptc%,,ll est vrai que ces
obstacles m’ayant forcé., à revenir sur mes
p a s , il dut m’en coûter beaucoup moins
de ramener le Baster. ayeç moi,
D ’après cette supposition que je ramène-
rois le Baster à sa horde, la famille me supplia
de la protéger , à mon , retouj , auprès
du gouverneur, et d’obtenir pour elle.la
liberté d.u port d’armes, qui est défendu
à tous les Hottentots, et qui étoit nécessaire
à ceux-ci, non-seulement contre 1-’ attaque et les incursions des Bos,chjesman, mais