
ne le soient pas réellement. Mais leur os
plus petits , leur air fluet, leur taille efflanquée
, leurs jambes minces et grêles 5 tout
enfin , jusqu’à leurs leurs longs manteaux'
peu épais, qui , des. épaules decendent jusqu’à
terre, contribuent à l ’illusion. A voir
ces corps effilés comme des tiges - d arbres ,
on diroit des hommes passes à. la filiere.
Moins foncés en couleur que les Caffres,
ils ont un visage plus agréable que les
autres Hottentots , parce que le nez est
moins écrasé, et la pomette des joues-inoins
proéminente. Mais leur physionomie froide
et sans traits , leur air phlegmatique et impassible,
leur donne un caractère particulier
auquel on lès distingue. Toutes les fois' que
je les regardois, je croyais voir une de-ces
figures gothiques, à la ¡mine pblongue , au
corps alongé,. qui , dans certains pays catholiques
romains, semblent servir de sentinelles
au portail des églises.
J’ai déjà • dit ailleurs que les femmes ne
tiennent rien de cette tranquille apathie.
Gaies, vives , sémillantes , aimant beaucoup
à r ire , on croiroit qu’elles sont d’une
pâte différente. Il est aisé de concevoir que,