
sin.es est connu sous ce nom j et d’après sort
extrême causticité, je serois même fort porté
à en douter. Mais n’ayânt à ma disposition
aucun moyen chymique de l ’analiser, je
ne pouyois juger de sa nature que par la
dégustation j moyen peu sûr , et quelquefois
d’autant plus trompeur que toujours
comparant une sensation nouvelle avec des
sensations anciennes et déjà connues , il
les confond et les croit la môme.
Outre ses sources salées, l ’Afrique a
encore beaucoup de la cs , plus ou moins
grands, qui le sont aussi, ou qui sont saumâtres.
Ceux-ci n’étant alimentés que par
des eaux pluviales, il est probable qu’ils
lie doivent leur .salure qu’aux terres çal-
sugineuses que lavent ces eaux.
Kolbe , aussi décisif qu’ignorant, n’a
garde d’admettre cette cause simple et na-B
turelle. Raisonnant a sa manière, il annon-B
c e , sur le fait .dont je parle, un système I
absolument neuf , et dont personne avant I
lui, dit-il, n’a eu connoissance.
Pour établir son hypothèse / qui vrai- I
ment est neuve et qui le sera. long-tems * I
il emploie la succession de la saison sèche I
- I
et de la saison humide, du vent de nord
du vent de sud, de la glace et du tonnerre.
Avec ces moyens il n’a plus besoin de
rien j c’est une baguette qu’une page de son
livre. Selon lui , les combats des saisons
forment dans l’air une grande quantité dç
parties nitreuses et salsugineuses $ l’atmosphère
en est chargée ; et comme le vent
de sud-est souffle alors violemment et qu’il
agite l’eau des bassins, il les y précipite
et les y dépose. En Europe, c’est un bien
grand homme que ce Kolbe.
On est tenté de rire, quand ôn voit un
auteur proposer sérieusement de pareilles
explications y et cependant celui-ci emploie
à la sienne plusieurs paragraphes. Il traite
même avec une sorte de mépris l ’opinion
de ceux qui croient que cette salure est
due à des sources d’eau salée, soit qu’elles
sourdent dans le bassin même, soit qu’elles
y arrivent de dehors.
, cc Si cela étoit, ajoute notre physicien,
» la quantité de sel que formeroient ces
» sources constantes, ne varierait pas au-
» tant qu’elle varie. D ’ailleurs, l’eau séroit
» toujours et en tout tems saumache, eu
T om e I I . ’ Z