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beauté, Mais sa racine le soutient si mal,
que d’un coup de pied j ’ébranlois et ren-
versois par terre les plus gros. C’est avec
son tronc., lorsqu’il est jeune, que lés peuplades
de l ’ouest font leurs carquois ; et de
cet usage est venu le nom que lui ont donné
lès. colons.
Le tems que je venois d’employer à visiter
la mine , avoit consumé toute mort
après-dîner. Je rte revins à ma caravane
qu’aux approches de fa nuit, et je trouvai
que mes gens a voient campé. Quoique nous
fussions dans une gorge resserrée entre
des montagnes , et que pâr conséquent le
campement fût très-défavorable, il étoit
trop tard pour en chercher un autre. Mais,
le pis de notre position, c’est que la gorge
se trou voit si étroite, qu’elle ne nous per-
mettoit pas de nous entourer de feux,
comme à l ’ordinaire, et qu’il ne lut possible
d’en avoir que deux : encore brûloient-
ils très-mal, faute de bois sec. Tout homme
qui voyage dans les déserts d’Afrique ,
ne saur oit jamais prendre trop de précautions.
J’en iis l ’expérience Cette nüit-là
même ; et j’eusse dû. être sur mes gardes ,'
a n A v b. i o u k. âi3 j .. ' . ;
puisque , quelques-uns de mes Hpttentots
m’avertirent qu’ils avoient entendu , des
lions, Majs l’habitude des dangers rencfité-*
piéraire. A force^de. -vivre dans des alay-
ines.pt ,des,risques continuels , on huit par
p ’y rpcgQutumer; et cette confiance,,-mère
du qourage, diminue,en effet..beaucoup
, les dangers. (ÉjmÊMi »
i^g^S. .les dix, heures , tandis qu’assis en
cercle autour, d’un de nqs feux , nous étions
occupés à prendre du thé , tout à coup
mes boeufs , qui avoient remonté le, ruisseau
pour chercher des pâturages, accoururent.
vers nous, à toutes jambes , traversèrent,
le camp gyçc la rapidité de l’éclair,
e t disparurent. .Mon premier mouvement
lut de courir aux armes; et celui de-mes
gens dç crier aux fiosçhjesman. Cesfroseh-
ip.srnan étoient. leur grand objet de terreur ;
et cçrmine il n’y en,pvbit aucun; qui le§, affectât,
autant, c’étoit- tQUjours celui qui se
présentent d’abord à leur imagination.
Pour moi, je ne crus point à tp .danger;
et ce qui me rassura, fu t , d’un, côté-, la
contenance de mes chiens qui ne changèrent
point de place, et de l’autre, l ’ellfoi
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