
tranchent un des testicules. Pavois avec
moi la traduction hollandoise de l’ouvrage
de cet auteur 3 et partout, en visitant les
peuplades qui se rencontroient sur ma route
, j ’avois soin de vérifier ses assertions.
Souvent même il in’arrivoit de faire mes
questions le livre à la main ; je puis donc
certifier que lès Nar&aquois ne pratiquent
jamais la semi-castration, qui n’est en usage
que chez les Gheïssiquois, nation hotten-
tote située plus à l’est sur les bords de la
Grande-Rivière , et dont je parlerai bientôt.
Quant à la circoncision que Kolbe dit
être pour les Namaquois un acte de reli-
gion, j’assure qu’elle est inconnue chez
eux 3 et il en est ainsi de la religion elle-
même, à moins qu’on ne regarde comme
croyance religieuse la confiance qu’ils
avoient en la sorcellerie de Kakoues.
Les femmes de la horde avoient accueilli
très-favorablement mes Hottentots. Cette
communication eut des suites très-douces ,
et mit mes’ gens à portée de voir des attraits
forts singuliers 3 mais plusieurs d’entre
eux poussèrent l’indiscrétion jusqu’à
dévoiler lçs tendres mystères de l’amour5
ils vinrent me dire à l’oreille que quelques-
unes d’elles avoient ce prolongement bi-
sarre dont j ’ai donné la description et le
dessin dans mon premier voyage. Klaas
Baster m’assuroit même que dans toutes
les hordes namaquoises j ’en trouverois de
pareils. J’eusse désiré m’assurer s’il exis-
toit quelque différence entre ceux - ci et
celui que j’avois vu dans une^autre partie
de l’Afrique 3 quoiqu’il m’eût été facile
d’obtenir beaucoup plus, elles refusèrent
de satisfaire à si peu. Persuadé, d’après
l’assertion de tout mon monde , que je ne
verrois absolument rien de ^nouveau , je
respectai tant de pudeur et ne voulus plus
être curieux.
Le pays est peu fertile. Ce défaut de fécondité
oblige souvent les habitans à changer
de demeure. Aussi, parmi toutes les
peùplades de ces cantons, 11’en est-il aucune
qui soit nomade et errante autant que
celle-ci.
Au Cap et dans les colonies, on croit,
quoique sans preuves , que la contrée a
des mines d’or. Peut-être, un jour, la compagnie
tentera-t-elle de s’en assurer , en