
d’histoire naturelle j de me faire sur mon
passage autant d’amis qu’il me seroit possible
j enfin de percer," si je le pouvois ,
•yers l ’est, jusqu’à cette partie du centre de
l ’Afrique qui n’a guère que trois cents quarante
lieues de large, pour y découvrir quelque
passage plus favorable que ceux où je
me trouvois engagé, et m’assurer au moins,
dans le cas où quelque malheur inattendu
jn’empêcheroit d’avancer plus avant, la ressource
de recommencer mon voyage sous
de meilleurs auspices e r avec des espérances
plus fondées. Voilà ce qu’il y avoit en,
dernier résultat de plus raisonnable. La
suite montrera si, rtiême en cela, mes désirs,
étoient fondés sùr des possibilités.
D ’après ce plan provisoire, je dis à Swa-
nepoel de m’attendre sur l’Orange pendant
quatre ou cinq mois. Mais ce terme une fois
écoulé, je lui permis, s’il trouvoit des attelages
, de retourner au Namero m’attendre
chez Van der Westchuysen pendant quelque
teins encore 5 après quoi il devoit retourner
au Cap. Je lui livrai mes notes, avec
des instructions pour les faire passer à ma
famille, dans le cas où il n’entendrait plug
e n A f r r q ir e. 347
parler de moi. Enfin, après l’avoir chargé
de deux lettres, l’une pour Gordon, l ’autre
pour Serrurier j après avoir consenti
qu’il rappellât Adam, je montai sur le radeau,
et rejoignit ma caravane.
Nous étions aux jours les plus longs et
les plus chauds de l ’année y et chacun d’eux
étoit marqué par un orage, Mais nous n’a-
vion.s que les incommodités de ce météore,
sans en éprouver les avantages. Les
nuages alloient se porter âu loin vers les
hautes moritagnes. Rarement ils laissoient
échapper quelques pluies autour de nousj
et par-]toùt la séchéresse étoit généralement
la même.
Cependant ce léger arrosement avoit suffi,
en quelques endroits , pour faire germer et
pointiller déjà l ’herbe des boschjesman. Ce
gramen n’est point vivace. Annuellement
Jl se dessèche sur ses racines , et se reproduit
par ses semences. Mais il tient si
peu à la terre, que les boeufs qui le broutent
, arrachent la planté toute entière, et
que le vent même suffit seul pour la déraciner
et l’enlever.
, Afin que mes animaux pussent profiter,