
i V o y a g e
meux > que la certitude, d ’en faire tous les
jours up pareil.
C est ainsi qu’en amusant mes loisirs ,
je partageois mes journées entre le plaisir
fie la chasse et celui de prendre des deux
freres nomades les informations les plus
précises sur le pays que je me proposons
de parcourir;, mais la plus agréable pour
moi, fut, sans contredit, celle où je vis
tous mes effets arrivés au kraal de Baster
et mes gens réunis tous enfin autour de
-moi. Chacun d’eux, s’empressoit de me témoigner
sa joie ; chacun, à l ’envi des autres
, me racontoit tout ce que mes dangers-
lui avoient donné d’inquiétude ; et il
fallut écouter ce débordement de protestations
, par lesquelles tous cherchoient à
enchérir sur leurs camarades. Ce fut avec
bien du plaisirque j'embrassai Swanepoel.
Le bon vieillard a voit désespéré de me revoir
jamais ; et néanmoins il étoit resté
fidellement a son poste. Depuis mon départ,
lui et sa troupe avoient vécu, en partie,
d une gazelle-pazan, qui, étant venue boir©
a leur réservoir, y avoit été tuée par lui.
Jt 4sr À 1? k ï <2 tr fi. Si
Heureusement pour eux, l ’oragé que nous
avions éprouvé sUr la montagne, s’étoit
fait sentir de leur côté ; et , en Remplissant
leur citérrle, il leur ¿voit assuré, pour quelque
tems, une provision d’eau- Ils avoient
même recouvré un de mes boeufs que je ve-
nois d’abandonner, mourant sur la route.
Désaltéré et ranimé par la pluie, l’animal
s’étoiit rapproché d’eux; et guide par les feux
qu’ils tenoient allumés, il les avoitrejoint.
Swanepoel s’étoit flatté de voir également retenir
auprès de lui les trois chiens qni m’a»
voient quitté, mais ils ne reparurent point ;
e t, sans doute, ils seront restés dans le
désert, ou il sefont devenus sauvages. Au
reste , ce qui lui avoit donné le plus de
peiné dans son petit camp, c'étoit les attaques
fréquentes des lions et des hiennes.
Les cadavres de tops ces boeufs que je m’é-
tois vu forcé d’abandonner sur ma route,
avoient, pâr leurs émanations , attiré une
grande quantité de ces animaux féroces ;
et leur nombre, ainsi que leur fureur ,
devenoient très - inquiétant pour la petite
troupe.
Le rassemblement de ma Garavane exi-
D »