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que je trouvai de broussailles dans les environs,
pour, entretenir et alimenter ¡mon
feu. pendant les ténèbres» *
Cette précaution ne fut point nécessaire.
Dàns de moment où je désesperois le-plus
de secours, je crûs ientendre, au loin •,
quelques déchargés ., et je n’ai pas besoin
de -dire tout ce que ce signal me Causa de
joie. J y repondis par mes deux écitips.
EiFectivement, c etoient quelques hommes
de ma troupe y du nombre desquels étoit
Bernfry, qui me cherchoient. Bientôt j ’entendis
leurs cris j eux-mêmes né tardèrent
pas à me rejoindre-, et je partis avec eux
pour me rapprocher du camp.
Nous eûmes encore le tems de faire deux
lieues avant la muit.: A la chute du jour ,
nous campâmes sous quelques afeès- qui se
trouvèrent sur notre route. ,Mais, à peine
eut-on allumé les fe u x , què nous en ap-
perçùmes d’autres dans la montagne. Mes
gens attribuoient ceux-ci aux Boschjes-
man, et ils craignoient que les nôtres,
en nous trahissant, ne nous attirassent
quelques attaques de ces rédoutables voisins.
Mais nous étions assez en force pour
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n’avoir rien à craindre^ et* nous nous reposâmes
tranquillement. *
Le lendemain, ma; caravane entière me
rejoignit. Je vis cinq autres giraffes auxquelles
nous donnâmes la chasse, 'mais qui
employèrent tant’ de ruses, qu’après avoir
été courues pendant tout le jour, elles nous
échappèrent à la faveur de la nuit.
J’étois désolé de ce mauvais succès. Mais
ce-qui me désespéroit sur-tout', c’e s t ,
qu’ayant vingt-six bouches à nourrir ’, les
provisions' alloieht me uiailqtier toùt-à-fait.
Il né me réstbit plus- que quelques livres
d’hippopotame 5 je -verioïs’ de perdre deux
journées en tentatives inutiles pour me procurer
des vivres, et j ’avois lieu de craindre
que les-autres me fassent pas plus heureuses.
Ce fut alors : que je regrettai-de
n’avoir pas accepté‘le boeuf que m’offrit
le chef namaquois.'Si la fortune- conti-
nuoit de m’être contraire dans ma 'çhasse
du lendemain, j ’allois être réduit k faire
tuer un des nôtres. Heureusement elle me
favorisa y et le lendemain , qui étort feu ix
novembre, fut pour, moi un des plus Heureux
de ma vie 3 eqmme il est l ’époque la
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