
nufacturées, et déjà leur imagination exaî-
t e e , formant des spéculations de commerc
e , s'enivroit d’avance des gains qu’ils
devoient faire un jour-.
Les montagnes offraient en abondance
une sorte de, liè vre , semblable, pour la
taille et la forme, .au lièvre d’Europe, mais
dont la robbe approp boit de celle du lapin
de garenne. Nous avions aussi àr foison,
dans le bois, des gelinottes différentes ' de
celles que je connoissois, des perdi;ix de la
grande espèce , nommées faisans par les, colons
, et sur-tout une quantité d’q^eaux
nouveaux que je n ’a vois pas encore, vus.
Ceux-ci devenaient précieux, pour ma collection,
et je p assois une partie des jours
jà me les procurer tous.
Je trouvai aussi beaucoup d’insectes, et
de chrysalides spus l ’écorce des mimosas.
Nulle part encore je n’avois vu ces arbres
s'élever à une hauteur aussi gigantesque que
dans ce lieu. Leurs( épines avoient souvent
jusqu’à seize pouces de longueur. On lit
dans la traduction du voyage de Paterson,
en parlant du mimosa, que Vimmense cir-
çonférence de ses branches et le lisse de son.
écorce, offrent à une multitude prodigieuse
d ’oiseaux} un asile contre les oiseaux de
proie 3 le serpent e t les autres reptiles,
qui les détruisent ainsi que leurs oeufs.
Cette phrase est exprimée d’une manière
confûse qui ne présente à l’esprit aucune
idée mqtte. Il n’est pas aisé de concevoir
comment une écorce. lisse et des branches
d ’une immense circorférence forment
pour dés oiseaux un abri sur contre les
©iseaux de proie. L ’auteur ou le traducteur
ont voulu dire sans doute que la quantité
des branches et leur entrelassement fournissent
une retraite aux petits oiseaux, et que le
lisse de l ’écorce empêche les reptiles de
monter facilement sur l ’arbre pour les dévorer.
Mais je ne sais où l’auteur a vu ces
écorces polies dont il fait mention. Sans
doute c’est de l ’aloès diçhotome dont il veut
parler ; car pour le mimosa nilotica, je ne
connois point d’arbre aussi rabotteux et
dont l ’écorce soit aussi pleine de rugosités.
Sparmann a écrit aussi, en parlant de
cet arbre, que le touffu de son feu illa g e
lu ifa iso it trouver un abri contre les ar