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t a u x d’uîié très-belle eau ; et qui dans d*au»
très, se rapprochant de la nature du gra*
n it , contient du mica jaune et du mica
blanc.
Pendant les quatre jours de route, je
m’étois amusé à ramasser ces productions
diverses, que j ’ajoutais avec soin à mes collections.
Mes HottentOts qui ne me voyoient
guère occupé que d’objets d u règne animal
, étoient surpris du soin que je mettois
à ceux-ci. Ils imaginoient que je me for-
mois un trésor ; et en conséquence, ils fouil-
loient la terre à mon exemple et amassoient,
de leur cô té , avec un empressement qui
me faisoit beaucoup rire. C’étoit sur-tout
pour les deux micas qu’ils montraient le
plus d’ardeur. Mais abusés par la couleur,
ils les croyoient de l ’argent et de l ’or ; et
déj à leur imagination se repaissoit de la fortune
qu’ils alloient faire à leur retour au
Câp*
Au point du jour, je partis avec Klaas,
dans le dessein de me procurer quelques
oiseaux nouveaux ; et pendant ce tems mes
chasseurs et quelques-uns des Caminou-
quois qui me smvoient, se répandirent d©
a i r A f r i q u * . 3S y
côté et d’autre, pour chasser à la grande
bête et fournir à notre cuisine. J’eus le bonheur
de rencontrer deux oiseaux, mâle e t
femelle, du genre de celui que j ’avois vu
dans les forêts de Bruintjes-hoogte, et qui
fut nommé par mes gens uytlacher ( le moqueur).
CeUx-ci étoient encore une espèce
nouvelle du même genre, et qui devenoit
pour moi une vraie jouissance.
Je vis aussi des barbus et quelques autres
espèces d’oiseaux que j ’avois rencontrées
àla cote de l ’est ; mais ilsy étoient bien
moins nombreux.
Les plus multipliées étoient les républicains
et les petits perroquets dont j’ai parlé,
en traitant de ceux-ci. Les premiers s’y
trçmvoient par troupes nombreuses. -
Il paraît que quand ils s’établissent dans
les plaines et qu’ils construisent leurs énormes
nids sur des aloës, arbres qui dans les
tempêtes sont sujets à être renversés par
les vents, c’est au défaut d’un asyle meilleur.
Aussi choisissent-ils de préférence les
revers de montagnes, les gorges, détours
et autres lieux de cette nature, bien abrités;
Là ils se multiplient à l*infini, et l’on.
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