
V o .Y A G JE
aîeurs • cabanes; que je reconnus pour .être
celles ¿le Hottentots ;,et il y en avoit même
une> entre antres, qui me parut plus grande
qu elles ne le*sont ordinairement. .Etoit-ced
tm yrai kraal bottentot ? Etoit-ce une de ces
stations passagères que s’étoit choisi, pour
* ^ P°br ses gens , ce Baster qjue je clxer-
choIS, et qui. vi voit à la liotteiitote r Mais
soit kraal, soit séjour de Baster, il falloit,
pour y trouver des renseign emens ou des
secours, ®’y rendre.sans délai| et; c’est ce
qne je hs.
En. m approchant je vis, avec reg re t,
que toutes - étoient . v id e s , comme les. premières^
elles paroissoient même abandon-
néesïdqpuis plusieurs semaines.. Seulement,
dm avoit 1 aisse- dans la gran de un de ces
moulins à bràaiddnt se, servent les colons,
pour moudre leurs grains. Ce meuble domestique,
déposé là , apnonçoit; up établissement
dans lequel on se proposoit d e :
revenir j et ce qui le- proùvoit enoorermieux,
ç étoient deux petits champs , proprement
ensemencés, d’orge et de blé, (ju*.se troti-
voient près de la cabane. Mais, que : ndiipr
portait dans cette occasion l rappm?epce;4.’unprochain
retour ; c’étoit l’homme présent,
qu’il me falloit, et non ce lu iqu i de voit revenir.
An reste , au milieu dé ces contrariétés,
je trouvai au moins un motif de consolation
j ce fut une source, qui, quoiquè
saumâtre, ainsi que toutes celles que nous
avions roncontrées depuis quelque tems,
fut pour nous une découverte très-agréable,
et soulagea, pour le moment, notre soif
ardente.
Je ne pouVois douter, d’après ces indices,
que la horde hottentote ou le. propriétaire
des huttes, ne se fussent retirés avec leurs
troupeaux dans les gorges et les vallées des
montagnes vbisines jet mon intention étoit dé
les y chercher. Mais comme il étoit trop tard
pour continuer nos recherches dans le moment,
nous les différâmes au lendemain.,
et nous nous arrangeâmes pour passer la
nuit dans la cabane au moulin. Nos. feux,
faute de bois, furent faits avec des bouses
sèches, que nous trouvâmes en abondance
dans les environs ; et j ’eus soin qu’on en
entretint plusieurs allumés 5 me flattant que
si le maître de l ’habitation étoit à portée do
les voir, il auroit, sans doute, la curiosité de