
envoyant sur les lieux des minéralogistes
, habiles» Jusqu’à ce moment, moi je dirai ,
que je n’ai trouvé ni indications, ni vestiges,
et que nulle part, dans aucune horde,
je n ’ai vu aucune tra,ce de ce cruel métal.
Il n’en estpoint ainsi du cuivre. Danstou-
tes j ’ai apperçu des bracelets, des colliers,
des boucles d’oreilles de ce métal. A la
vérité , quelques - uns de ces ornemens
étoient si bien travaillés e,t si polis, qu’ils
ne poûvoient être qu’un ouvrage d’Europe,
et le fruit d’un commerce avec les
Blancs. Mais aussi, j’en ai vu beaucoup
d’autres, qui, par la bisarrerie de leurs
formes , et la grossièreté de leur travail,
annonçoient évidemment, qu’ils avoient
été fabriqués parles Sauvages eux-mêmes.
Et ce qui me -1e prouvoit encore mieux ,
c’est que ces bijoux avoient conservé des
matières hétérogènes et chatoyantes, lesquelles
indiquoient, ët l’imperfection de la
fonte, et l’ignorance de l’ouvrier.
Quant à la manière d’employer les ornemens
dont je parlé, elle est là même pour
les Namaquois que poux les autres Sauyages.
Cependant, j’ai remarqué chëz eux
quelques bisarreries particulières. J’ai vu
des individus porter à une oreille six boucles
d’une même forme, et n’en porter aucune
a l’autre. J’en ai. vu , avoir un bras
exltièrénient garni de bracelets depuis le
poignet jusqu’au coude, et avoir l ’autre
entièrement nu. Enfin, j ’en ai vu, dont
le visage étoit coloré et peint d’un côté en
compartimens, tandis que de l’autre il étoit
peint avec d’autres desseins et des couleurs
différentes. J’ai remarqué, en général,
beaucoup de goût pour les ornemens chez
les Petits Namaquois ; car leurs kros et
tous leurs vêtemens étoient extrêmement
couverts de Verroteries et de grains de cuivre
enfilés-et attachés dans toutes les parties
à leurs habillemens ; ils en avoient
même jusque dans leurs cheveux, qui é-
toient graissés d’une manière vraiment dégoûtante:
Plusieurs d’entr’eux avoient la
tête couverte d’une croûte rougeâtre composée
de graisse et d’une poussière couleur
de brique , qui leur empâtoit tellement
tous les cheveux, qu’on eût dit qu’ils
avoient une calotte de ciment pour coëf