'44!^ V, 9 y 4 fî i
Je plusipro^aip où nous püs-
W f liarrêter.étpit, remplacement d’une
ancienne horde, pù se. trouyoit une petite
fontaine, saumâtre, et qui n’étoit qu’à trois
lieues de notre dernier çamp; nous suiy$-
mes » J arriver, le penchant des rnon-
M M % > Inaist«Ues. étoient tellement c q u -
kooker-booms que, dans l ’irnpos-
ribfihe .d'avancer, je iis précéder mes'voj-
,tures( par ceux de mes gens qui étoient
inutiles^ à la conduite , et les chargeai d’a-
Lattye, àj coups de pieds tous çeux de ces
arbres dont le nombre s’opposoit à notre
marche. J1 y en eut un pourtant qui nie
frappa tellement par sa, beauté qu’à ce titre
je le fis épargner. Il a voit neuf pieds
huit pouces de circonférence , et couvrait
par l’çnvergure de ses branches un espace
de.plus de cent pieds de diamètre.
, J’appris d,e Schoenmaker qu’un nommé
i l m Wyk avait, habité le lieu où nous nous
trouvions, et je donnai à cette fontaine le
nom de. Ce colon nomade. Après avoir;fàit
reposer ,là mes attelages, je continuai ma
route. Nous débouchâmes des montagnes
par une sorte de passage ou de défilé qu’on
s w A f n i Q u e. a*7
appelle le V<oort ; et nous entrâmes dans
une plaine ¡immeuse,: dont je ne pus ap-
percevoir toute l’étendue , parce que le
jouç,,çommençoit à baisser. Enfin, n°us
arrivâmes en pleine nuit à Brand- Kraûfl
( Kraal brûlé) , ancien emplacement d’une
horde. namaquoise. 3
Ma caravane avoit marché tout le jour,
sans avoir fait plus de sept lieues et demie,
tant les chemins étoient mauvais. Nos boeufs
tombojent de lassitude ; et pour comble de
malheur, je ne voyois ni une seule goutte
d’eau pi une branche d’arbre. Cependant
il iàlloit faire dçs feux pour la nuit.. Je
me spuvenois encore de: la nuit précédente
j et quoiqu’en rase campagne je
n’eusse pas les; milpes risques, à courir, je
voulois néanmoins « n’en . courir aucun,
faute de bois, on ramassa donc des bouses
sèches,,; et on alluma des feux, qui
j servirent tant ù écarter les bêtes fèi’oces
un’à nous garantir d’un vent glacial de
sud-est qui nous faisoit grelotter. L’éleva-
tion du terrain de BrandrKraal ne devoit
pas peu contribuer au froid'que nous ressentions
5 car, d'après mes observations, je