
sent avant j mais peut-être q u e , pouï beaucoup
d’autres, ils seront plus utiles qué
ces descriptions fastidieuses, ces détails interminables,
dans lesquels on les jette trop
souvent à-propos d’un insecte, d’une partie
d’insecte et des dimensions sans nombre
d’un -animal. Il m’est doux à moi de
recommencer mes voyages, de penser, de
sentir tout ce que j ’ai Vu, senti et pensé j
je laisse à de grands génies , le soin de
mépriser ces fadaises, et je m’y complais
d’àutant plus , qu’elles me tiennent bien
juste à la hauteur qui m’est propre.jDu
moins tel a toujours été mon plan j que dis-
je , je n’en ai pas j je ne me doute même
point de la science qu’il peut y avoir à
faire un livre ; mais le mien, si c’en est
tin, aura toujours, à ce qu’il me semble,
«n grand avantage, c’est qu’il n’est pas
fait à desSein, et c’est là aussi la raison pour
laquelle je ne veux seulement pas y songer.
J’ai raconté si souvent mes voyages, qu’il ne
m’est pas difficile de les écrire ; et celui de
mes amis, pourvu d’une mémoire heureuse
, qui en auroit entendu le ré cit,
pourroit
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pourroit N aisément et de la même manière
, les écrirë à ma place j c’est-là toute
la prétention que j ’y mets.
Quant à la partie si fameuse des voyages ,
savoir ^ les découvertes et les observations
nouvelles j on en trouvera ( car il le faut
bien ) quelque chose dans les descriptions
particulières des individus nouveaux dont
j ’ai fait la conquête en Afrique, et que je
donnerai bientôt au public j mais qu’on ne
s’attende pas, comme je l ’ai d it , à des démonstrations
géométri-microscopiques. Je
m’étendrai avec plaisir' sur les moeurs et
les ^habitudes des animaux avec qui j’aî
vécu ; la plus simple observation de -cette
nature, nous donnera touj ours des résultats
plüs heureux et bien plus certains,
que l’exploration de leurs entrailles fumantes
et muettes : vraie charfatannerie , faite
pour tromper d’ignorans admirateurs , e t,
qui pis e s t, bieii souvent des savans même.
Je m’attacherai plus particulièrement aux:
parties essentielles, et principalement aux
formes de ces mêmes parties j quant à l’ensemble
de l’animal, c’est-à-dire à sa forme
extérieure, Une description simple, aidée
Tome I I . E