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le genre humain , est cependant presque généralement
adopté de nos jours. Les livres élémentaires
des universités, les traités généraux de géographie,
d ’histoire naturelle, apprennent h ceux qui les étudient,
qu'il n ’existe que trois races d ’hommes, faisant
ainsi abstraction d ’un tiers du genre humain.
Ce que nous venons de dire de la classification de
Cuvier doit également se rap p o rte r à celles de L a -
treille, de Dimiéril, de Lacépède ; aucun de ces sa vants
n ’a traité l’anthropologie d ’une manière spéciale,
et obligés p a r la nature et îe plan de quelques
uns de leurs ouvrages de dire quelques mots sur
cette importante q u e s tio n , ils se sont bornés à énoncer
ce q u ’ils regardaient comme l’état actuel de la
science, gardant le silence ou émettant un doute
p ru d en t, su r des questions qui étaient loin d ’être
éclaircies à leurs yeux. Ils ont seulement admis les
faits qu’ils regardaient comme prouvés et irréfragables.
Ainsi, ils ont admis, les uns trois divisions distinctes
et séparées , les autres cinq ou six dans le
genre h uma in ; mais non point d’une manière absolue
et sans, pour cela, nier qu elles fussent les seules.
Le nom, le poids de l’opinion de ces savants ont fait
donner à leur nomenclature une importance qii’ils
étaient loin d’y attacher. Et ce qui le prouve, c’est
l’énoncé même de leurs classifications. Ainsi Lacépède,
dit en parlant des races : « On en compte p lu-
1 Tmmév'û,Traité élémentaire d ’histoire naturelle, ISOi ot 1825.
Laireille, Familles du règne animal. 1825.
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sieurs, mais trois se distinguent p a r des caractères
beaucoup plus faciles h saisir. »
Duméril s’exprime ainsi : « Il n ’est pas facile de
déterminer si le genre de l’homme doit être rapporté
h une seule r a c e , ou si quelques-unes des variétés
qui existent doivent être considérées comme autant
d’espèces On rapporte à cinq variétés principales
ou à cinq races les divers individus de f espèce h u maine.
»
Dans sa Zoologie analytique, il dit, en pa rlant de
l’homme : « Nous allons indiquer quelques points
seulement de son Histoire naturelle pour ne point
laisser de lacune dans cet ouvrage. En observant
celles de ces particularités qui sont les plus nombreuses,
on a c r u pouvoir les rap p o rte r à six races. »
M. Walckenaër, dans son ouvrage sur la Cosmologie,
propose une classification qui se rapporte entiè
rement aux précédentes.
« 11 y a , d i t- i l , trois races distinctes : 1“ la race
blanche ou Scythique; 2“ la Alongole ou jaunâ tre ;
3“ l’Eihiopienne ou noire. » Jusqu’ici rien de mieu x ,
cet auteur ne fait q u ’adopter l’opinion des savants
que nous venons de citer. Quant an reste du genre
humain, il tranche ainsi la question.
« Les races malaises ou indiennes semblent être
un mélange de la race éthiopienne ou noire, avec la
race blanche ou scythique, et on les retrouve encore
toutes deux distinctes et séparées dans plusieurs îles
de la Polynésie où ce mélange s’est opéré. »
M. Walckenaër veut sans doute pa rle r des Poly