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d ’invention et de goût que chez les Ualanais. Les
mots que nous recueillîmes p ro u v en t que leu r langue
a de l ’analogie avec celle d’Ualaii et encore plus avec
la langue des Carolinois occidentaux. Comme à
U a la n , les chefs p o rten t le nom d ’Urosse.
« Leurs arme s sont la f ro n d e , et la lance de cinq
p ied s, te rm in é e p a r u ne a rê te de poisson. — Conque
de trito n .
« Ce qui distingue les Pouynipétes des au tre s Carolins
qui ne fabriquent leu rs tissus que des fibres
du b an an ie r et du cocotier, c’est q u ’ils font de la
tapa, e t ont ainsi des tissus de ces deux espèces. *. »
D’ap rè s cette description on voit que les Pouynipétes
ne peuvent ê tre re tran ch é s des Carolins. Ils en
ont tous les c arac tère s, tra its du visage, co u leu r de
la peau, coutumes semblables, et de plus, fabrication
de la tap a . Mais il est manifeste c ep en d an t, qu’un
mélange avec la race noire a eu lieu, et q u ’une partie
des c arac lères de celte d e rn iè re so n t encore ap p a r
e n t s , su rto u t l’épaisseur crépue de la ch ev e lu re ,
caractère qui est, p e u t- ê tr e , le plus persistan t et le
plus facile à re co n n a ître . Ce mélange ne s’est p oint
fait en proportions égales ; o r, le plus grand nombre
a dû nécessairement l’em p o rte r su r le plus faible,
et im p rim e r ses c arac tères aux produits. C’est p ré cisément
ce qui a eu lieu, et les Carolins é ta n t plus
n om b r e u x , la masse de la population p ré sen te le
type c a ro lin ; qu an t aux quelques m u lâ tre s q u ’on y
rem a rq u e encore, leu rs carac lè re s finiront p a r s’e f-
« Lütke. Note, t. II, p. 26.
facer et se fondre dans la masse de la p o p u la tio n ,
p a r la suite des générations.
Les excellents dessins de M. Choris m o n tre n t p a rfaitement
ces m u lâ tre s, les Carolins de type p u r.
Depuis Lütke, cette île a été visitée, il y a peu de
temps, p a r la corvette française la Dandide ; quelques
officiers de ce n av ire , que nous avons consultés,
on t confirmé plein em en t les idées que nous venons
d’ém e ttre su r ces n a tu re ls ; ils ne font même aucune
différence e n tre les Carolins et les h ab itan ts de Pouy-
nipète. «Dans ce m o t, dit le nav ig a teu r ru s s e , la
prononciation de la p rem iè re syllabe n e p eu t ê tre
exactement ren d u e ; elle a dans la bouche des n a tu re
ls, u n son étrange et sauvage, ex trêm em en t difficile
à p ro n o n ce r et désagréable à l’oreille »
La prononciation de ce m o t , n ’a pas p a ru aussi
difficile à nos comp atrio tes ; p o u r eu x , le véritable
nom se prononce boiinbet ou bounebai.
Cette île n ’est point la seule oû on rem a rq u e u n
mélange avec la race noire. Les h ab itan ts de Lougounor,
dont nous avons donné u n e d e scrip tio n , p a raissent
aussi p ré sen te r quelques traces de ce mélan
g e ; mais à u n moindre degré cependant.
Situé u n peu plus au n o rd et comme isolé de la
nombreuse série d ’îles que nous venons d ex am in e r,
se tro u v e le groupe des îles Alariamies ou des L a i-
ro n s, qui se ra tta ch e aux îles Carolines, tant p a r sa
position que p a r la physionomie de ses h ab itan ts.
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