P en d an t ie xvP et le x v if siècle, p lusieurs antres
navigateurs trav e rsè ren t le détroit de Magellan; il est
facile, en lisan t leurs récits, de se convaincre qu’ils
n ’o n t vu que les Pécherais. Nous citerons e n tr’aiitres
Drake, en 1577, Chidley, en 1590, Spilherg*, en 1614,
l’amiral Jacques L’h e rin ile , en 1623". Enfin, le sieur
de Gennes qui vit les Pécherais à deux lieues du port
turc grossière autour du corps ; il n’était pas plus grand qu’un Hollandais
de moyenne taille. Son \isage était peint.» [Voy . d ’Ol. deNoor t , p. 21.)
«Chaque famille de ce peuple habite en particulier et séparément
d e s a u t r e s ; mais toute la génération d’une famille demeure ensemble et
forme un petit peuple. Ceux-ci (sur l’ile des Pingo ins) étaient d’une taille
à peu près comme celle dès Hollandais de la moyenne grandeur; ils
avaient la poitrine fort large cl relevée, et le front peint aussi bien que le
reste du visage. » (Voy. du cap. Wood , p. 23.)
« Nous y vîmes (à l’îleElisabeth) une irenlained’hommes et de femmes
à qui nous donnâmes des chapelets et des couteaux pour des arcs, des
flèches et des peaux d’vvianaques, dont ils se servent pour se couvrir; ces
Indiens, sont d'une laiile médiocre. » (Voy. du cap. TFood. p. 160.)
' 1 L’amiral alla lui-même à l’île de la grande côte où il vit deux corps
morts, enterrés sans doute à la manière de ce pays-là, n’ayant qu’un peu
de terre sur eux, et des flèches et des arcs tout autour. On les découvrit
un peu, et on les vit ensevelis dans des peaux de pingouins ; l’un était de
la taille ordinaire d’un homme et l’autre était un enfant de deux pieds et
demi de long (Voy. de Spilberg, p. 449).
2 « Les habitants de cette terre (de Feu) sont aussi blancs que ceux de
l'Furope, ainsi que nous le connûmes en voyant un jeune enfant; mais
ils se frottent d’une couleur rouge et se peignent de diverses autres couleurs
et en difTérentcs manières. Ils sont puissants et bien proportionnés
dans leur taille, qui, en général, est à peu près comme celle des Furo-
p é ens ; ils ont les cheveux noirs, épais et longs, pour en paraître plus
affreux; leurs dents sont aussi aiguës que le tranchant d’un couteau.
Quelques-uns ont des arcs et des flèches au bout desquelles il y a des harpons
de pierre, aussi faits avec assez d’art. D’autres ont de longs javelots
avec, un os tranchant à la pointe et garni de crochets pour mieux tenir
dans la chair. Les autres ont des massues, des frondes, des couteaux de
pierre. Leurs canots, de 10 à 16 pieds de long et de 2 pieds de large, sont
faits d’écorce.» (Voy. de la flotte de Nassau, p. /02.)
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Famine. « Nous y v îm e s , d i t - i l , p o u r la p remière
fois des sauvages. Ils éta ien t huit ou dix, qui constru
isa ien t s u r le h o rd de la m e r deux petits canots
d ’é co rc e , q u ’ils n ’a h an d o n n è re n t p o in t, e t nous
p ria ien t p a r signes de n ’y pas to u c h e r... Ils avaient
des fro n d e s , des flèches et cinq ou six petits chiens
dont ils se se rv en t ap p a rem m en t p o u r la chasse.
Leurs flèches avaient p o u r po in te u n e p ie rre à fusil,
taillée en langue de se rp en t avec heaiicoup d ’in d u st
r ie ... Ces sauvages sont d ’une co u leu r oliv âtre, ro bustes
e t d ’u n e taille avantageuse. L eu rs cheveux
sont noirs et lo n g s Ils se peignent de blanc le
visage, les b ra s et plusieurs a u tre s end ro its du corps.
Quelque froid qu’il fasse, ils so n t toujours n u s , à
l ’exception des épaules q u ’ils co u v ren t de peaux de
chiens de m e r e t de lo u p s-m a rin s. Ils v iv en t sans
religion et sans au cu n so u c i, ils n ’o n t point de d em
eu re a s su ré e , e t se tie n n e n t tan tô t d ’u n c ô té ,
ta n tô t de l’au tre . L eu rs cases co nsistent seu lem en t
en u n d em i-c e rc le de b ra n c h a g e s , q u ’ils p lan ten t
et en tre la cen t p o u r se m e ttre à l’ab ri du v en t. Ce
sont ces Patagons que quelques au teu rs nous disent
avoir h u it ou dix pieds de h a u t... Ils nous p a ru re n t
fort s o b r e s , et le plus h au t n ’av ait pas six pieds. »
B ru n e t re lâ c h a , en 1712, à la baie du Bon-Succès,
su r le vaisseau la Reine d ’Espagne. « Les Sauvages
qui v in ren t les voir ne leu r firen t aucun mal.
Ils sont tout n u s , q u e lq u e s-u n s ont les épaules couvertes
d ’uoe p e a u , et leu r n u d ité cou v erte d ’une
peau d ’oiseau. Ils sont presq u e aussi blancs que les
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