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la population s’a u gm e n ta n t, et les ressources deven
a n t insuffisantes, des migrations d ev in ren t nécessaires
; et ce qui donne à cette opinion u ne grande
force, c’est que ces m ig ra tio n s ont encore lieu de nos
jo u rs. Souvent, de grandes pirogues p a rten t des îles
Marquises, s’ab an d o n n an t au h a sard des vents e t des
flots, ch e rch a n t u ne contré e nouvelle, à l’existence
de laquelle ces sauvages c roient fe rm em e n t, et qui
n ’est p eut-être q u ’u n souvenir vague et confus de le u r
ancienne p a trie , souvenir conservé p a r la trad itio n *.»
Ainsi, la Polynésie se s e ra it peuplée de l’est à
l’ouest. Elle a u ra it occupé successivement les îles de
l’e s t, soit que ces îles fussent d é se rte s, ou bien occupées
p a r la race noire, ce q u i, selon to u te apparence ,
eu t lieu su r quelques points.
P a rv en u e au x îles Tonga, et tro u v an t u n obstacle
infranchissahle dans la population n o ire des grandes
îles Yiti, elle s’est dirigée au S. 0 . , à la Nouvelle-
Zélande, puis an N. 0 . , où elle occupa successivem
e n t les îles Carolines, les Mariannes, e t p a rv in t en fin
dans la Malaisie, d o n t elle refoula les N o irs , ses
h ab ilan ts p rim itifs , dans l’in té r ie u r , et occupa les
rivages.
L’histoire anthropologique des peuples de l’Océa-
n ie, la de scription de leu rs m oe u rs , de leu rs coiitu-
« Les exemples de ces migrations sont tr è s-fr éq u en ts dans la plupart des
île s de la Po lyné sie . Voyez, à ce sujet, \a Phi l ologie du Voyage de l ’As trolabe,
t. I", II” partie; l’H istoire de Tonga, par Mariner, etc.
m e s , l’étude de leu rs la n g u e s , néce ssitera ien t u n
ouvrage fort é ten d u .
Les limites qui nous sont imposées dans cette p u blication
ne n o u s o n t point permis de d o n n e r à ces
divers sujets le développement nécessaire.
Au re s te , ces p a rties de l’histoire de l’homme, si
in té ressan te s e t si fécondes en ré su lta ts , se ro n t tra itées
dans le cours de cette p u b lic a tio n , dans deux
ouvrages sp é c ia u x , l’u n su r la Philologie , p a r
Ai. Desgraz; l’a u tre su r l’Anthropologie e tfA n a tom ie
h um a in e , p a r M. Dumontier.
Nous avons seulement dû nous b o rn e r à in d iq u e r
d ’une m an iè re rap id e e t sommaire les principaux
c arac tère s anthropologiques des races de FOcéanie.
Nous avons ch erch é su rto u t à in tro d u ire quelque
méthode dans le mode des observations, et à p lan te r
quelques jalons qui puissent guider p o u r la classification
de ces différents peuples. Si p a r là nous parvenons
à faciliter les rech erch es de ceux q u i , après
n o u s , v isite ro n t FOcéanie, n o tre b u t se ra complètement
a tte in t.
FIN DU DEUXIEME VOLUME.