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il
renferme six rac es , dont les dénominations, comme
ci-dessus, sont tirées de la couleur ; ce sont :
1“ race blanche ; 4° l'ace jau n e ;
2° — fuligineuse; 5“ — rouge;
3° — o rangé e ; 6“ — noire.
Ces six races se divisent en types nombreux.
Avant d ’examine r avec détail ces divers systèmes,
et d ’apprécier leu r valeur c omp a ra tiv e , constatons
ici tout le vague et l’incertitude qui régnent en Anthropologie,
et d ont ces nombreuses et si disparates
classiiicaiions sont la preuve évidente. Les faits, les
observations man q u en t; il n ’est donc point étonnant
que l’esprit de système et de théorie se montre à leur
place.
La p lupart des auteurs qui ont établi ces classifications
n ’ont point vu les types qu’ils voulaient ainsi
sépare r. On peut croire q u e , la plupart du temps, ils
s’en sont fait des idées fausses et erronées , et q u ’ils
n ’ont obéi qu’à des impressions puisées à la lecture
de descriptions souvent imparfaites, toujours insuffisantes
, ou à la vue de portraits ou dessins presque
toujours invraisemblables’.
Ces impressions, du reste, va rient d’individu à individu,
et chacun les perçoit diversement.
Tel auteur qui, du fond de son cabinet, fait de c ertains
peuples, avec un soin minutieux, une description
ornée de tous les agréments du style et de la
pensée, ne recoiiuaîtrait peut-être point, si on venait
à le lui présente r, un des hommes dont il vient de
faire le portrait.
Dü. 'T ,
ill
C’est ainsi q u e , dans XHistoire du genre humain
pa r Virey (ce savant dont les profondes études ont
certainement fait faire un grand pas à la science), ou
trouve, comme type de la race malaise, u n noir australien
copie dans l’Atlas de Peron.
Dans u n ouvrage plus réc ent {Tableaux du Règne
animal, pa r Ach. Comte , adoptés pour 1 enseignem
en t des collèges, par le Conseil royal de 1 Instruc tion
publique), on voit u n noir de V anikoro dessiné
comme type de la race brune polynésienne ; au-dessous
, u n autre n a ture l de Vanikoro repré sente le
rameau malais.
Des naturels de la Nouvelle—Irlande servent à la
fois de type à la race polynésienne et à la race noire
océanienne.
Il nous serait facile de citer d’antre s exemples
d ’une semblable confusion.
Au milieu de cette foule de sy s tème s , nous tro u vons,
en les résumant, que tous considèrent 1 homme
comme formant u n genre unique ; qu’une partie re garde
les différences qui en caractérisent les n ombreux
rame aux comme des races ou variétés p ro duites
par des influences extérieures constantes, telles
que le climat, le genre de vie, la n o u rriture .
Que l’autre partie, au contraire, considère les variétés
humaines comme autant d ’espèces distinctes
et primilives , et nie par conséquent la toute-puissance
de ces agents extérieurs qu’elle considère
comme tout à fait impuissants à changer les caractères
spécifiques^
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