ties ; yeux gris ou b ru n s, très-enfonce's et couverts
de sourcils épais. Lèvres m édiocrement ép aisses;
bouche fort large. La couleur de la peau est variable
en tre le n o ir peu intense e t le n o ir ro u g eâ tre. Les
cheveux sont invariab lemen t n o irs et lisses, quoique
ondulés, et n ’ont jamais cette app aren c e laineuse
q u ’on rem a rq u e chez d 'a u tre s rac es d ’hommes.
« La p lu p a rt ont la barbe n o ire et épaisse; l’on
tro u v e aussi chez q u e lq u e s-u n s, su r certain es parties
du corps, des poils singulièrement épais. L’enduit de
graisse dont ils imp règ n en t leu rs cheveux leur donne
souvent l’apparence d ’une coiffure composée de c o rdes,
ou p lutôt de serpents. L eu r force au d y n am om è tre
a été à peu p rès celle des Carolins et des Aïarian-
nais. Ils sont agiles e t trè s -a d ro its à lan c e r ieurs sagaies.
L eu r vue est perçante.
« On a dit q u ’ils ten a ien t le milieu en tre l’homme
e t l’orang. Cette assertion est évidemment fausse.
Ceux qui ont pu é tu d ie r le Nouveau-Hollandais dans
les bois, au milieu de sa famille, re n d e n t au co n tra ire
de n om b reu x témoignages de la sagacité et de l’in telligence
qui le distinguent. M. S tu rt * a p a rticu liè re m
en t eu lieu de se co nvaincre de l’inlelligence des
sauvages des bords de la riv ière Murray. A P o r t -
Jacksou, les en fan ts ont ap pris à lire , é crire , calculer
et dessiner, aussi bien que les blancs du même âge.
Les Australiens vont entièrement nus ; quelques-uns
se couvrent le dos d’une peau de kangourou, dont l’in -
* Two expéditions in Australia.
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té rie iir est quelquefois p e in t et gravé, lis se peignent
aussi le corps d’une couleur rouge ou blanche.
« Il y a des mères qui aplatissent le nez de leu rs
enfants. Cette p ra tiq u e n ’est pas générale, et l’on
ren co n tre même, de temps à au tre , des individus qui
ont le nez to u t à fait aquilin. ils se fro tten t le corps
avec de la graisse mêlée de ch a rb o n . On peut classer
les n a tu re ls de la Nouvelle-Hollande en deux grandes
classes, les chasseurs et les pê ch eu rs. Les p rem iers
h ab iten t l’in té rie u r du p a y s , les deuxièmes le bord
de la m e r et des riv iè re s. — îls sont anthropophages.
« Une d en t incisive est enlevée aux jeu n e s gens
ad u ltes; aux filles, on pratiq u e l’am p u ta tio n de la
deuxième phalange du petit doigt de la main gauche.
« Aucune alliance p e rm an en te ne s’est jam ais formée
en tre les deux peuples (Anglais et Australiens),
quoiqu’on ren co n tre çà et là quelques m u lâ tre s ;
mais ils sont dus à des liaisons passagères d’Européens
avec des femmes au stralien n es. »
Les Australiens so n t-ils bornés au sol de îa Nouvelle
Hollande ? L’a rt de la navigation, dans l’enfance
chez la p lu p a rt, mais un peu plus avancé su r la côte
orientale, n ’a - t - i l point permis à quelques trib u s de
q u itte r leu r île p o u r aller ch erch e r des rivages moins
inhospitaliers? Enfin, leur présence sur d’au tre s îles
ne viendrait-elle pas m ettre en doute leu r caractère
autochthone et faire n a ître d ’a u tre s hypothèses su r
leu r origine?
Toutes ces questions sont ju sq u ’ici restées sans solution
; elles sont couvertes de doute e t d’obscurité.
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