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RACE MELANIENNE.
Syn. Race noire.
îlspôce nègre-océanienne.
— papoue.
— mélanienne.
— papoue intermédiaire.
Papous.
Forster, Quoy et Gaimard.
I Desmoulins.
Bory de Saint-Vincent.
Les navigateurs.
La plus grande confusion règne en Anibropologie
touchant la race mélanienne. Les peuples qui îa
composent ont reçu différents noms suivant le pays
qu’ils habitent. Ainsi, on les a appelés, Negros del
monte ou Negritos, à Luçon et à Mindanao, Moys ou
Aloyès en Cochinchine, Papous a îa Nouvelle-Guinée,
Alfourous , Endamènes dans l’intérieur des grandes
îles. Souvent on a pensé qu’à ces diverses dénominations
étaient attachés des caractères différents.
Nous allons nous efforcer de prouver que tous ces peuples
sont les mêmes, appartiennent à la même race.
Ainsi que nous l’avons vu, les Alélaniens ont les
plus grands rapports avec les nègres d’Afrique ; seulement
les caractères de l’espèce nègre sont moins
exagérés cbez les Mélaniens. Les lèvres, quoique
grosses, sont moins proéminentes. Le nez, quoique
court, large et épaté, est quelquefois assez droit et
même aquilin. Le crâne est moins déprimé et plus
volumineux, la peau est d’un noir fuligineux; enfin,
les cheveux, lorsqu’on peut les observer dans leur
état naturel, sont laineux comme ceux des nègres;
mais les boucles en sont plus grosses, et nous pensons
qu’ils deviennent aussi plus longs. Le caprice et
la mode multiplient chez les différents peuples l’apparence
de la chevelure. Ainsi, aux îles Viti, les cheveux
peignés, isolés les uns des autres, crêpés, saupoudrés
de chaux, forment une masse arrondie qui
simule une énorme turban; cette coutume est îa plus
généralement adoptée par les Mélaniens. Dans d’autres
lieux, les cheveux sont brûlés, resserrés par la
chaux et forment des masses informes et embarrassées.
D’autres fois enfin, les cheveux abandonnés à
eux-mêmes forment des petits cylindres de la grosseur
d’un tuyau de plume, qui pendent de tous côtés
comme des cordelettes.
Les Alélaniens sont, en général, d’une taille assez
élevée ; ils sont vigoureux, bien proportionnés ; les
pieds et les mains sont gros et larges, les jambes
généralement grêles.
Leurs caractères ressortiront mieux de la description
que nous allons faire des peuplades que nous
avons visitées sur divers points.
ÎLES VITI.
Les premiers Alélaniens qu’on trouve en venant de
l’est sont les Yitiens, voisins des insulaires de Tonga
et d’autres peuples de la race polynésienne. Ils forI
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