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356 VOYAGE AU POLE SUD.
Nous le ferons d’une manière rapide et sommaire.
Quelques a u teu rs ont voulu voir chez les Malais u n e
civilisation ancienne, an té rieu re à la civilisation in doue.
Cette hypothèse séduit l’imagination p a r le mystè
re de cette civilisation contemporaine p e u t-ê tre des
Egyptiens ; mais elle repose seulement su r quelques
figures hiéroglyphiques, dans lesquelles l’imagination
des archéologues a pu tro u v e r des analogies éloignées,
mais que rie n ne prouve d ’une m an iè re sa tisfaisante.
Quant à n ous, nous pensons q u ’av an t l’époque de
la civilisation, beaucoup moins an cien n e , qui v in t du
dehors et que nous ex am in e ro n s plus loin, il est p ro bable
que les m oeu rs et la man ière de vivre des Malais
différaient peu de celles des Polynésiens, et en
ceci nous nous basons su r des faits et n o n su r des
hypothèses. En effet, beaucoup de ces coutumes se
sont pe rpétuée s ju sq u ’à nos jo u rs, e t nous les re trouverons
su r différentes îles. En voici q u e lq u e s-
unes des plus saillantes, que nous extrayons de P ex -
cellent livre de W. Marsden, su r Sumatra.
« L’habillement originaire des Sumatranois est le
même que celui qui a été trouvé p a r les n av ig a teu rs,
chez les insulaires de la m e r du Sud, et q u ’on appelle
m a in ten an t du nom général d ’h ab illem en t o ta ïtie n ...
Il est fait de l’écorce in té rieu re d’u n e c e rta in e espèce
d ’a rb re , b a ttu e ju sq u ’au degré de finesse re q u is e ...
Il y en a qui égale presque la plus belle peau de chevreau,
en quoi elle diffère u n peu de celles des in su -
« On trouve également chez les Polynésiens des étoffes d’écorce battue,
ou tapa à différents degrés d'épaisseur, etc. (N.)
2 Marsden, Histoi re de Sumatra, t. r% p. 85.
3 Bel a ï ou Malaï dans quelques îles de la Polynésie.
4 Marsden, His toi re de Sumatra, 1 .1", p. 102.
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ANTHROPOLOGÎE. 327
îaires de la m e r du Sud, qui ressem b len t p lutôt au
p ie r ou à la toile*. Les indigènes se co nforment à
p ré sen t, en g ran d e p a rtie, aux Malais p o u r 1 hab illement".
« Les maisons so n t en b am b o u s bâties su r
des pieux. Au milieu des villages se tro u v e u ne
g ran d e case, ballP, de c in q u an te à cen t pieds de
lo n g ... Dans les b â tim en ts des villages, su rto u t dans
ceux ou h ab iten t les familles les plus considérées, la
p a rtie en bois de la façade est sculptée en man ière
de bas-relief, où l’on voit p lu sieu rs o rn em en ts grossiers,
et de grotesques figures, qui ressem b len t u n
peu aux hiéroglyphes égyptiens, mais qui, c e rta in e m
en t, ne font aucune allusion h istorique ou mystique*.
« Cette a rc h ite c tu re rappelle parfaitement celle des
cases de chefs, à la Nouvelle-Zélande.
« Leurs lits so n t des n a tte s, ils mangent avec leu rs
doigts, ont quelques pots en te rre . Le foyer se place
indifféremment devant la p o rte . Ils font du feu avec
des cailloux et b riq u e ts ; mais cette p ratiq u e vien t
c e rta in em en t d’a illeu rs, c ar ils a llum en t aussi du
feu p a r le fro ttem en t de d eux mo rce au x de bois, de
la même m an ière que les Polynésiens...
« Les indigènes ne connaissaient p o in t la fabriÎliï'
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