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q iie s-u n s , poussés p a r la nécessité, commençaient k
adopter le genre de vie des Patagons.
Ces d e rn ie rs se servaient autrefois de l’arc et des
flèches ; mais il est probable que ces arme s étaient
pins fortes, et avaient des dimensions plus étendues
que celles dont se se rv en t les P é c h e ra is , qui sont
petites et faibles ; nous avons pu nous p ro cu re r u n
de ces a rc s et quelques flèches. L’a rc est fait avec
soin , long d ’environ 80 à 90 centimè tres , et garni
d ’une corde de boyau. Les flèches ont 60 c en tim è tre s,
4/lles sont minces, droite s, polies, e t ont la forme des
flèches a n tiq u e s , c’e s t-à -d ire q u ’une des extrémités
est garnie de barbes de plumes de chaque c ô té , et
q u ’à l ’au tre est attachée u n e pointe trian g u la ire
et tra n c h a n te de s ile x , taillée avec adresse. Cette
pointe n ’est pas solidement fixée an bois, p eut-êtreafin
q u ’elle reste dans la plaie. Il nous p a ra ît difficile q u ’a vec
ces faibles armes, on puisse tu e r degros an im au x .
Chez les uns et les a u tre s, on re tro u v e cette coutume
de se peindre le corps et le visage en ro u g e ,
n o ir et blanc, qui est aussi rép an d u e dans presque
toute l’Amérique, et su rto u t chez les peuples de la
partie septentrionale.
D’après ce qui précède, on voit que les ca rac tère s
qui séparent les Patagons des Pécherais, ne suffisent
point p o u r ran g e r ces peuplades dans deux races
différentes. Il n ’y a , à p ro p rem en t p a rle r, q u ’une
légère inégalité dans la taille. Les au tre s différences,
dues su rto u t au genre de vie, so n t faciles à apprécier.
On ne p eu t assimiler non plus les P é ch erais aux
Hyperhoréens. On v e rra combien ils s’en éloignent,
en lisan t les c a ra c tè re s que M. Desmoulins assigne
à ces d e rn ie rs, qui forment la troisième race de son
espèce mougolique.
Yoici les c aractères de cette race suivant cet au te
u r. « Race h y p e rb o ré e n n e , o rd in airem en t de 4 à
5 pouces plus petite que la race mongole ( 4 pieds
6 pouces, 1"‘46), plus t r a p u e , jambes moins arquées,
tête encore plus grosse, toujours en lo s a n g e , peu
ou point de b a rb e ailleurs q u ’à la lèvre supérieure
où elle s’allonge moins q u ’aux au tre s Mongoli-
ques : tem p é ram en t convulsif. Autochthone de to u tes
les régions polaires boréales des deux contin
en ts, moins p e u t-ê tre les deux côtés du dé tro it de
Béring *. »
* Tableau général des espèces et races humaines, par Desmoulins.
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